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 L'ombre fileuse

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AuteurMessage
Sigismund
Elfe bavard
Elfe bavard
Sigismund


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L'ombre fileuse Empty
MessageSujet: L'ombre fileuse   L'ombre fileuse EmptyDim 1 Avr - 20:14

Voici une nouvelle co-rédigée par un ex omegan (Bast pour qui s'en souvient) et moi: L'ombre fileuse:


L’Ombre Fileuse


Les derniers rayons du soleil léchaient une ultime fois la proue du gros navire de pêche Dorilien. En cette saison, le vent soufflait fort et les voiles bien gonflées emportaient les bateaux loin dans la mer de Glondom où se trouvaient les plus nombreux poissons… Mais aussi les plus gros. Alors que l’équipage s’activait à sortir les caisses remplies des prises de la journée dans le capharnaüm habituel du port de Far-Doril, une ombre, que l’on devinait vêtue d’une cape et n’ayant certainement pas atteint l’âge adulte, longeait les murs des échoppes qui commençaient à fermer. L’obscurité commençait déjà à être maîtresse des lieux et tout bon Dorilien savait qu’il n’était jamais bon de traîner dans la ville au crépuscule. Cela était non seulement le moment de la journée où les vents étaient les plus violents mais aussi le paradis des personnes louches et peu fréquentables qui sortaient faire leurs trafics peu conseillés.
Dilian le savait bien et s’était toujours efforcé de respecter cette règle. Mais en cet instant, il s’en moquait. Il ne s’était probablement pas rendu compte que la nuit était tombée et laissait ses pas l’emporter dans les différentes ruelles de la ville qu’il connaissait comme sa poche. Les larmes n’avaient pas coulé, il était bien trop malheureux pour cela.
- C’est impossible… Ça ne se peut pas !
Ses lèvres, frémissantes par la douleur morale, laissaient de temps en temps échapper des mots.
Dilian venait de perdre sa tante le matin même. Une maladie qui s’avéra inguérissable la terrassa en quatre jours. Les souvenirs de son amour et de sa gentillesse ne cessaient de lui hanter l’esprit… Mais surtout, qu’allait-il devenir ? Lui, pauvre adolescent de seulement seize automnes ?
Il n’avait connu que sa tante. Celle-ci lui racontait parfois comment ses parents, elle et son oncle avaient fuis leur village, lui dans les bras de sa mère. Les Satyres. Ils avaient attaqués à l’aube sans motif et n’avaient eu aucune pitié envers les pauvres villageois, tombants en masse sous leurs lances. La milice avait quelque peu résisté mais fut vite noyée sous la cruauté et le nombre de leurs adversaires. Les Satyres, ces hideuses créatures déclarées sans âmes par grand nombre de Duërmlafs, étaient un vrai fléau pour l’empire. Leurs terres s’agrandissaient constamment malgré la régulation opérée par les troupes sur le terrain envoyées par Toldum, la capitale. Les rumeurs parlaient d’un projet ‘’ Eradication totale Satyre ‘’ mais l’armée Duërmlaf était très affaiblie depuis le siège des murs de Tor-Branaban par les Tersirs qui avaient finis par être vaincus, mais à quel prix !
Le corps de son père avait été transpercé par une lance et son oncle blessé à l’épaule par un satyre qui fut vite détourné de ses victimes par un combat contre un garde. La mère, qui tenait Dilian dans ses bras, ne voulait plus quitter le corps sans vie de son mari et avait donné son enfant à sa sœur, sachant qu’il aurait ainsi une chance de s’en sortir. Le milicien fut vite embroché, et la femme tenant le bébé de sa sœur n’eut que le temps de s’enfuir à la suite de son mari au moment où l’arme sanglante du satyre s’enfonçait dans un bruit qui hanta souvent ses nuits dans la nuque de la mère de Dilian. Le bébé, la tante et l’oncle parvinrent à sortir du village et à rejoindre Traf en deux jours. La blessure de l’homme s’étant infectée, il lutta plusieurs jours mais finit par en mourir. La femme se jura de mettre le plus de distance possible entre les créatures qui avaient ainsi anéantis sa vie et profita d’une petite caravane de commerce pour rejoindre Far-Doril où elle entama une nouvelle vie tout en élevant Dilian comme s’il était son propre fils.
Mais à présent ? Que devait-il faire ?
Il s’était toujours juré de venger ses parents mais il savait qu’il ne le pourrait sans doute jamais. Peut-être devait-il devenir marin ou simplement pêcheur ? Ou partir à la découverte de l’empire ? À moins qu’il ne parvienne à ouvrir une boutique pour vendre des…
Un bras enserra son cou et une pointe froide caressa sa joue.
- Salut beauté ! dit une voix à son oreille dans une haleine pestilentielle.
Dilian comprit vite qu’il avait affaire à un brigand et déglutit difficilement en voyant la lame sale et rouillée glisser jusqu’à son cou.
- J’ai… J’ai rien ! Fouillez-moi si vous voulez, mais j’ai rien !
- C’est ce qu’on va voir !
Tout en laissant le tranchant du poignard sur le cou avec sa main gauche, il fouilla les poches vides de son autre main.
- J’ai pas menti ! Laissez-moi, j’ai autre chose à penser !
- Rien à foutre. Tu vas m’enlever ce manteau et on va voir ce qui se cache dessous.
Il émit un petit rire et Dilian sentit la prise se relâcher. Il tenta le tout pour le tout. Brusquement, il donna un coup de reins en arrière et réussit à se dépêtrer des bras du voleur.
- Salopiau !
Il prit ses jambes à son cou et disparut dans les dédalles obscurs de cette nuit sans lunes ni étoiles.

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