Récit de bataille

Tout était tranquille dans la ville fortifiée. Rien ne bougeait, tout les hommes étaient encore endormis.
Cette ville, réputée imprenable se nommait Bounty City. Forte de plus de 500 habitants, elles vivaient dans le calme absolue. Néanmoins, les barbares régnant dans ces contrées, le gouverneur de la ville, Rebinouze, avait décidé par prévention d’ériger une muraille impressionnante. Et c’est dans une atmosphère de sécurité que passaient les jours dans cette cirée dîtes imprenable.





James était comme tous les habitants profondément endormis à cette heure matinale. Cet homme de 23 ans, née à Bounty City, avait vue la ville grandir au fil du temps. Il était de taille moyenne et assez robuste. Ses cheveux étaient courts et bruns. Une barbe caché la moitié de son visage enfouit sous les draps. Orphelin dès son plus jeune age suite au massacre d’Heineken, James avait été pris en charge par un orphelinat, puis dès 10 ans par l’armée. Ce jeune homme était donc militaire depuis bien longtemps et savait manier aussi bien le sabre que le fusil. Il était à la tête du 5eme régiment des tireurs d’élites et s’entraînait à la caserne Artaque.





En ce matin du 28 aout, la citée émergeait peu à peu de la nuit. Les marchands ambulants commençaient leurs tournées en scandant haut et fort leurs prix de ventes. James se leva, s’habilla et partie immédiatement à sa caserne. L’ensemble de son régiment était déjà là au grand complet, n’attendant que les ordres de leur chef.





Au son des tambours, les soldats commencèrent leur marche matinale. Le régiment sortit de la ville pour aller s’entrainer à quelques kilomètres de là, comme à son habitude. Soudain, un coup de canon retentit. Tous les soldats se regardèrent, mués et stupéfait. Qui osait attaquer la citée aux murs imprenables ? Seul un fou pouvait tenter telle entreprise. Ce moment d’étonnement général passé, James ordonna le repli du régiment et donc le retour à la citée au pas de course. Quelques minutes plus tard, James était aux portes de la ville. Les murailles semblaient intact, ce qui rassura quelques peu le jeune chef. Puis, lorsque la porte s’ouvrit, le silence se fit aussitôt dans les rangs du régiments.





La ville si conviviale à leur départ ne ressemblait plus à rien. Les femmes et les hommes avaient été massacrées, les ressources pillés, mais surtout le gouverneur avait été fait prisonnier. Un soldat trouva un homme agonisant et pu lui prélever quelques infos :





Ainsi, les Nains avaient attaqué…
James prit conscience de la gravité des choses et ordonna le retranchement de son régiment dans la cité. Il fallait la défendre, coute que coute. Et c’est ainsi que le 5eme régiment de tireur d’élite prépara la défense de Bounty City. Plusieurs heures d’angoisse et de travail passèrent, puis, James aperçut enfin, au loin l’étendard Nain dansant au rythme du vent.





Le moment tant attendu arrivé. Peu à peu, les Nains se rapprochaient, devenant de plus en plus grand (^^). Les traits de leur visage s’éclaircissaient et le son de leurs pas étaient à présent de plus en plus fort. James était au sommet de la muraille comme la plupart de ses hommes. Tenant son fusil en joue, il s’apprêtait à donner l’ordre de tirer. Soudain, déchirant le silence, les Nains poussèrent un long cris d’encouragements puis se précipitèrent courant à petites enjambées vers les portes en bois de la cité. Couvrant les cris des petits êtres, des centaines de balles sortirent des fusils des défenseurs. Comme fauché par la mort, plusieurs Nains s’effondrèrent aussitôt piétiner et remplacer par des milliers d’autres. L’opération se répéta plusieurs fois. Entre temps, les Nains avaient réussit à amener un bélier prêt de la porte centrale de la cité. Au rythme du va et vient du bélier, les portes tremblaient, prêtes à céder à chaque coup. Puis, après de multiples efforts, les portes s’ouvrirent laissant place à des cris de joies venant des Nains. Pour les défenseur au contraire, l’ennemie était de plus en plus menaçant. Tournant leurs fusils vers l’intérieur de la ville, les défenseurs amassés sur les remparts tirèrent une salve meurtrière. Mais rien n’y faisait, tel des fourmis, les Nains progressaient et avançaient malgré leurs lourdes pertes. James gardait son calme malgré la situation désespérante et continuez à hurler des ordres. Il entendit alors un sifflement, tourna la tête et aperçut une flèche naine plantée dans le ventre d’un de ses hommes. James se retourna aussitôt et continua à tirer avec son arme. Peu à peu ses camarades tombés, l’un touché par une flèche, l’autre tué au corps à corps par un Nain. Rien n’y faisait, l’ennemie était trop nombreux. Perdant peu à peu ses forces en même tant que l’espoir, James poussa une longue râle avant de se retourner et de faire face à 4 Nains armés de hache. Le soldat dégaina son épée et s’élança vers les Nains tout en criant. Il donna de grands coup d’épée, et atteint l’un des Nains à la tête. Celui ci s’effondra aussitôt. Soudain, une hache vint se planter dans le dos de James. Celui ci tomba à genoux et sentant ses forces l’abandonner, lâcha son épée. Les Nains à ses côtés levèrent leur hache et la laissèrent s’abattre sur le soldat James.








Ainsi perdit la vie le jeune homme. Mort pour protéger sa ville, mort pour protéger ses murs, mort pour protéger ses terres. Bien d’autres périrent pour la même cause, mais aucun de la même manière.
L’histoire nous raconte que les Nains réussirent à vaincre le 5eme régiment de tireur d’élite avant d’être repoussé par des renforts. La ville resta donc sous les commandes de Rebinouze, mais était-elle toujours aussi splendide maintenant qu’elle était hantée par des milliers d’âmes ?

A la lueur du jour, une ombre se faufilait entre les arbres de la forêt maudite. Il marchait à vive allure, et se retournait sans cesse.
C’était un jeune homme d’une vingtaine d’années. Il s’appelait Rombur. Il n’était pas très grand, mais très robuste. Les épaules carrées, le torse bombé, il avait fière allure. Ses cheveux blonds étaient bouclés aux extrémités, et lui recouvraient la nuque. Son front était large et à moitié caché par ses mèches dorées. Son nez était profondément entaillé, et un mince filet de sang coulait jusqu’à ses lèvres. Le tout était recouvert de sueur, et on pouvait aisément déceler dans ses yeux des signes d’inquiétudes.

A bout de souffle, il mit les mains sur ses genoux, et s’arrêta quelques secondes. Puis, il releva la tête. Son regard perçant scruta les horizons, mais il n’y avait aucun signe de vie. Pourtant, le jeune homme avait bel et bien vue un Nain le poursuivre. Et c’est dans cette atmosphère de panique, que le jeune homme reprit la route, accélérant encore un peu plus le pas.

Cela faisait à présent plusieurs heures que la poursuite avait commencé, et Rombur maintenait toujours sa cadence infernale. De temps en temps, il se retournait pour vérifier que l’agresseur invisible n’était pas à portée. Soudain, il entendit un craquement de branche. Le jeune homme se figea à l’instant même. Il entendait son cœur battre à cent à l’heure, et l’adrénaline montait. Tout doucement, il se retourna, comme pour vérifier que personne ne se trouvait derrière lui. Il leva un pied, le posa délicatement sur des feuilles mortes, puis tourna lentement la tête.





Il resta là, à contempler le petit être. Sa taille le choquait, son armure l’impressionnait, et ses yeux scintillant absorbaient son regard. Il aurait pu rester des heures immobile, à contempler son bourreau. C’est alors que le Nain s’avança d’un pas lourd mais décidé. Rombur reprit soudain conscience du danger, et partit en courant à l’opposé du guerrier. Il prit le sentier de gauche, puis à droite à un autre, et finalement partit tout droit à une autre bifurcation. Il courait, toujours plus vite, animé par l’espoir de vivre, n’osant se retourner pour contempler la machine qui le poursuivait, mais sentait son souffle tout proche. Comme le souffle d’un prédateur qui se rapproche petit à petit de sa proie, comme le souffle d’un être supérieur qui joue avec quelqu'un, mais surtout, comme le souffle d’un meurtrier assoiffé de sang.
Puis, petit à petit, l’étaux se resserra, emprisonnant Rombur, et faisant planer au dessus de lui le spectre tant redouté de la mort.







Un cris strident déchira le silence et, s’éleva dans les airs, résonnant dans l’immensité de la forêt maudite. Rombur était là, étalé par terre, une hache planté dans le dos. Une affreuse expression était dessiné sur son visage gravé à jamais, et pourtant inconnu de tous. Une expression de peur, de tristesse, de désolation… ou bien tout simplement, l’expression d’un mort.
L’assassin avait disparu, laissant derrière lui pour seul et unique indice un blason, et pas n’importe lequel. Le blason de l’Empire Nain !