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 La vie d'un homme, la vie d'une nation

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Valombre
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MessageSujet: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyLun 21 Aoû - 13:40

Une ombre se déplacait dans les longs couloirs du Palais fédéral. Ses pas résonnaient sur les parois d'Argonte décorées aux couleurs de la Fédération. L'écho lui rammenait sa tristesse, sa lassitude, son désespoir... alors que ces lieux lui rappellaient son combat, sa victoire et celle de toute une nation...

L'amiral arriva au spatioport du palais et monta à bord de sa navette. Le capitaine Firola connaissait bien cette démarche, ce visage empreint de doute. Il savait que nulle parole ne percerait la bulle de solitude dans laquelle l'amiral s'était enfermé. Que seul le temps y trouverait une brêche. Sans un mot il referma la rampe d'accès et décolla en direction du Défiance.
Les responsabilités de cet homme le poursuivaient sans cesse, en chaque endroit où il allait. Il devait supporter le poids du développement d'une fédération de 8 planètes dispersées dans deux galaxies fort éloignées, planifier le développement de cet ensemble. Et son travail ne s'arrêtait que le temps de quelques heures dans la journée, l'infime moment qu'il gardait à lui pour se reposer.
Bien qu'il prenait sa tâche très à coeur, les doutes et les tristesses du passé remontaient sans cesse. Le visage de ses parents qu'il pensait revoir, qui disparurent corps et âme dans le bombardement de la planète.
La navette qui ne pût emmenner sa bien aimée, celle qu'il pensait à jamais perdue... La guerre lui avait tout prit : sa famille, son amour, ses biens. Son monde natal... Et aujourd'hui les souvenirs du passé le tourmentaient.

Soudain, le haut parleur de la cabine s'alluma


-Monsieur, nous sommes en vue du Défiance. J'entame la procédure d'atterissage au hangar habituel.
-Bien capitaine, j'entre le code d'autorisation. Merci, vous êtes libre jusqu'à demain matin, deuxième service.
-A vos ordres. Merci, monsieur.

Alors que la navette atterissait, l'amiral replongea dans ses pensées. Il descendit le long de la rampe et, sans un mot, entra dans le téléporteur qui le menerait à ses appartements.
Encore une fois il allait se coucher seul. Loin de tous. Le lendemain, après cinq courtes heures de repos, il allait devoir de lever. Puis il retrouverait le train habituel, donnerait ses ordres, planifierait les opérations de la journée. Avant de rejoindre l'unité de recherche scientifique avancée du Défiance. Pour la fédération, encore et toujours. Sa vie semblait y être vouée...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyMer 23 Aoû - 12:44

Chapitre I : Un retour en arrière


3 ans plus tôt...
Centrale de surveillance spatiale de Terra, 0014

-Hep, Jack, viens voir ça.
-Oh quoi encore ! Ca fait la septième fois que tu m'appelles... pour observer sept météorites se consummer sur le bouclier...
-Je t'assures que c'est différent là...
-Fichu service de nuit... dire que dans dix minutes on a fini... et que tu es obligé de m'appeller maintenant...
-Jack ! Viens !
-Bon bon ok j'arrive.

Le militaire se leva. Comme dans une routine. Celà faisait maintenant plus de 15 ans qu'il servait à la centrale de surveillance, à observer des écrans radars et des vidéos, des batteries de capteurs. Aucun échos n'avait de secret pour lui. Aucun vaisseau ne pouvait lui échapper, même engoufré dans une nuées de parasites.

-Oh mon Dieu.
-Tu vois que ce n'est pas pareille...
-Réveille immédiatement le commandant ! VITE !

Jack se précipita vers le bouton d'alarme. Quelques minutes plus tard, le commandant déboulait dans la salle de contrôle. La veste encore ouverte, la cravate d'uniforme de travers. Il ne s'attendait pas à devoir se réveiller en pleine nuit...

-Qu'est ce qui se passe Jack.
-Venez voir par vous même...
-Par la sainte lumière... comment est-ce possible ?
-Que fait-on ?

Le commandant fut prit d'un doute. C'était la première fois de sa carrière qu'il aurait à prendre une décision aussi importante. Surement la dernière aussi...

-Appellez le centre d'alerte. Envoyez-leur les données, enclenchez l'alerte générale... Aujourd'hui, la guerre est lancée...


Dernière édition par le Lun 28 Aoû - 11:32, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyMer 23 Aoû - 19:26

Une heure plus tard, centre de commandement de Terra

-Messieurs, aujourd'hui signera surement la fin de notre monde, tel que nous le connaissons. Au moment auquel je vous parle, la flotte de guerre du tyran Galienor sort d'hyperespace. Nous sommes incapables de la repousser.
Ces monstres vont débarquer à tout instant. Nous bombarder. Tout saccager. Il n'y a rien à faire.
Cependant, notre mémoire ne doit pas disparaître ! Ils paieront au prix fort chaque centimètre carré de pris sur cette planète ! Sur notre planète !
Et nous sauverons autant de monde que possible. Seul deux vaisseaux sont capable de s'enfuir, êtant au chantier de révision. Le cuirassé Défiance, aux ordre du Colonel Valombre. Et le croiseur lourd Astaryl, vaisseau du Commandant Galien.

-Monsieur... même à plein régime, ces vaisseaux ne représentent qu'une capacité de transport d'à peine... 10 000 personnes, 12 000 si on utilise les hangars... Même pas de quoi sauver les gens dans cet immeuble !

-Je ne le sais que trop bien. Le conseil sera prioritaire, suivi des équipages de ces vaisseaux. Ensuite les civils et militaires travaillant au chantier de révision, enfin les civils aux alentours du chantier.

-Celà veut dire que le reste de la population, des centaines de millions de personnes...

-... sont condamnées à la mort ou à la servitude. Oui Général, vous avez compris. Nous combattons pour la survie de nos idéaux de liberté. Ils survivront au travers de ceux qui arriveront à s'échapper. Et nous, nous ferons tout pour le permettre... Pour la sainte lumière de Terra nous mourrons aujourd'hui !

-Monsieur, le Colonel Valombre est enfin réveillé, il est dans la navette de transfert et est prêt à superviser l'évacuation.

-Très bien. Après notre disparition il prendra le commandement militaire effectif des troupes qui survivront...

-Et il a tenu à ce que je diffuse ceci...

Une voix grave, sereine, s'éleva dans les hauts parleurs. Très peu la connaissait. Un colonel de second rang, commandant un des innombrables cuirassés de la flotte. Mais chacun sut y reconnaître la tristesse d'avoir à accomplir son devoir. La tristesse d'avoir à abandonner le combat pour fuir lâchement. Mais aussi le courage d'accomplir la nécéssité. La voix d'un chef. Mais aussi celle d'un homme qui savait que l'avenir serait noir. Que son avenir serait noir...

-Mesdames, messieurs. Officiers du commandement superieur des forces de Terra. Sous-officiers de liaisons du quartier-général. Soldats de Terra. Et vous tous, citoyens de la République. Vous qui attendez, chez vous, la fin de notre ère. Vous qui allez combattre pour la Liberté. Vous qui restez. C'est les larmes au coeur que je vous abandonne. Que je vous laisse me sauver. Mais c'est avec la nécéssité d'accomplir mon devoir que votre âme survivra. Que ce pourquoi vous mourrez aujourd'hui survivra. Vous êtes tous, chacuns d'entre vous, des héros. Et votre sacrifice à tous va permettre à la Sainte Lumière de renaître. Je fais le serment, sur mon honneur et ma vie, qu'elle renaîtra, un jour, et que votre nom à chacun d'entre vous sera gravé à jamais à son pied. Adieu, mes frères, mes soeurs. Aujourd'hui, chacun d'entre vous devient un héros. Adieu.

Tout à coup, une sirène retentit. Une explosion s'entendit. Les canons à plasma entrèrent en batterie. La guerre commençait...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyVen 25 Aoû - 13:55

Croiseur Défiance, chantier de révision, baie de lancement, 0123

La navette du Colonel atterissait dans les gigantesques hangers du vaisseau. Il descendit d'un pas précipité, laissant à peine le temps aux soldats affairés pour se mettre au garde à vous

-Repos tout le monde. Lieutenant, rapport de la situation. Où en est l'évacuation du Conseil ?
-Les navettes blindées ont été envoyées. Elles devraient atterir au Sénat d'ici une dizaine de minutes.

Le Colonel Valombre est demandé en salle de contrôle de toute urgence

-Vite aux téléporteurs !

3 minutes et 23 secondes plus tard, il pénétrait dans la salle de contrôle. Ses hommes étaient assis ou debout devant leurs écrans de contrôles, la faible lueur rouge requise durant une alerte permettant à peine de discerner leur ombre.

-Colonel ?
-Que se passe-t-il ?
-Les trois navettes n'ont pas pu atterir monsieur. Abattues, on ne sait comment. Nous venons de perdre le contact.
-Quoi ?! Comment se fait-ce ?
-Aucun idée monsieur.
-Bon... Nos propres navettes ?
-Elles sont dans le hangar mais...
-Bien, préparez les. Armement maximal. Et deux escadrons de chasseurs Alpha pour nous escorter. Et préparez aussi ma navette personnelle en relais de commandement. Décollage dans 2 minutes.
-Monsieur ! Nous ne pouvons vous permettre d'y aller !
-Silence ! En l'absence de contact avec le QG c'est moi qui commande. Et je reviendrais avec le Conseil ou je ne reviendrais pas ! Est-ce bien compris ?
-Ou... oui monsieur. Je donne les ordres.

2 minutes plus tard, deux navettes blindées, la navette du Colonel "L'Aurore" et deux escadrons de 3 chasseurs Alpha décollaient vers le Sénat de Terra...

Navette Aurore, campagne de Terra, 0147

-Monsieur, transmission entrante de la centrale de surveillance de la capitale
-Transferez la moi.

Ici centrale radar 001, appelle formation alliée en approche. Veuillez vous identifier, nous n'avons aucun ordre de mission pour vous.

-Ici le Colonel Valombre du croiseur Défiance. Mission spéciale d'évacuation. La mission précédente a été abattue, j'assure donc moi même la mission.

Bien reçu, transmettez codes d'identification

-Allez y Capitaine.
-A vos ordres.

Codes d'identification acceptées. Allez y

Mais soudain, quelques secondes plus tard

-Monsieur ! Les défenses anti-aériennes de la ville sont vérouillées sur nous ! Nous sommes encore hors de portée mais d'ici 1minute et 21 secondes elles ouvriront le feu sur nous !
-Quoi ? Qu'est ce que c'est que cette histoire...
-Aucune idée mais nous n'avons plus beaucoup de temps.
-Je crois que j'ai compris... Ils ne savent pas que j'ai conçu et amélioré les sytèmes de détection de l'Aurore. Nous aurions dû être abattus sans rien faire. Arrêtez le convoi en vol stationnaire, et descendez sous la couverture radar terrestre. Demandez au Défiance de brouiller le radar atmosphérique de la cité... il me faut un peu de temps.
-Bien monsieur... mais que se passe-t-il ?
-Je ne sais rien, mais j'ai peur qu'il y aît eu des trahisons... Et je crois bien que le Conseil doit être évacué le plus rapidement possible...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyVen 25 Aoû - 20:29

3 minutes plus tard, à 300 km au sud d'Irador, capitale de Terra

-Je ne vois qu'une solution. Contactez le Défiance. Ordonnez le tir d'un missile de croisière vers la centrale Ir-01-S.
-Pardon ? Mais...
-Je sais... des soldats à nous y sont. Mais c'est les lois de la guerre. En détruisant cette centrale, les défenses Sud seront neutralisées. Et nous pourrons mener à bien notre mission.
-Monsieur ! Je...
-Suffit soldat ! C'est dur, mais ce sont les lois de la guerre ! Pensez-vous qu'il ne me fait rien de donner cet ordre ? Non ! Bien au contraire ! C'est encore pire que vous. Mais je me DOIS d'accomplir mon devoir. Et tous les moyens sont bons pour y parvenir. Surtout aujourd'hui !
-B.. Bien monsieur.

Durant les quelques secondes nécéssaires à l'opération, une tension extrême de créa à bord des navettes. Le temps paru une éternité...

-Nous recevons la confirmation du Défiance. La cible a été neutralisée. D'après nos capteurs les défenses ne sont plus en fonction automatique et incapable de vérouiller une cible.
-Bien. Moteurs à pleine puissance. Direction le Sénat.

Le convoi reprit sa route. Bien qu'un peu long, le voyage ne fut pas pertrubé, bien que quelques rayons lasers vinrent toucher les boucliers au passage de la ligne de défense sud de la ville. Bientôt, le Sénat fut en vue, et les navettes purent atterir sous la bonne garde des chasseurs.

-Bonjour Colonel. Nous vous attendions avec impatience. Les conseillers sont là.
-Bien faites les monter. Nous n'avons pas beaucoup de temps.
-A vos ordres.

Bien que surpris et inquiets, les conseillers montèrent à bord des navettes du Défiance.

-Mais... ou est la conseillère Mathilde ?
-Elle n'est pas.... ?
-Non ! Je l'aurais vue. Monsieur le secrétaire où est-elle ?
-Je... je n'en ai aucune idée !
-Je ne décollerai pas d'ici sans elle ! Captaine, que le convoi reparte au Défiance. L'Aurore reste ici, nous allons la retrouver.
Vous ! Les conseillers n'étaient-ils pas censé venir tous ici hier ?
-Si colonel. Suivez moi nous allons consulter les registre.
-Vite !

Soudain une voix s'éleva dans l'oreillette du Colonel.

-Monsieur, monsieur m'entendez vous ?
-Oui parlez Capitaine.
-Monsieur, les radars du Défiance ont reperé un croiseur ennemi sur la route du convoi. Et un groupe de transports de troupe ennemis approche d'Irador. Ils seront là d'ici 17 minutes.
-Quoi ?! Comment...
-Visiblement, ils savent que nous sommes ici pour récupérer les conseillers...
-Ca et la disparition de la conseillère... Secrétaire, vous n'avez pas l'air d'avoir peur ?
-Moi ? Non monsieur. Je donne ma vie pour la Liberté et la Flamme, et j'en suis fier !

Cependant, le secrétaire s'était soudain mis à trembler. Brièvement. Mais le regard aiguisé du Colonel avait surpris ces mouvements. De plus, les mots qu'il avait prononcé, si pleins d'honneur sonnaient faux dans le bouche de ce fonctionnaire habituellement si refermé et peureux. Valombre fit signe aux quatres gardes qu'il avait emmené avec lui de déverouiller leur armes. On ne savait jamais...

-Voici les archives monsieur.
-Merci, poussez vous maintenant.
-Mais ...
-Quoi mais ?
-Les codes d'accès je dois...
-Auriez vous oublier qu'en commandant des troupes depuis la destruction du QG j'ai accès à tous les sytèmes, secrétaire ?
-B... bien monsieur.

Valombre fouilla les archives. Mais comme par hasard, les données vidéo et les entrées et sorties de la conseillère avaient disparu... Simplement, qui pouvait savoir que ces sytèmes de sécurité avaient été concus par ce même colonel constatant la traîtrise ?

-Qui a touché à cet ordinateur aujourd'hui à part vous et moi ?
-Personne monsieur.
-Bien. Sergent ? Arrêtez cet homme !
-Quoi ? Mais que faites-vous !
-Décidemment, votre idiotie m'étonnera toujours plus Silvor. Si personne d'autre n'a touché à ce terminal, qui aurait pû commettre la traitrîse d'effacer les archives avant le départ du conseil ?
-Je...
-Ne cherchez pas à vous excuser. J'ai conçu ce système, et je viens d'avoir la confirmation de votre acte inqualifiable !

Soudain, tout étonnement disparu du visage du traître. Ses yeux luirent d'une malveillance et d'un mépris profonds. Les marques de la corruption de son âme. Il prit une pose confiante. Comme si aucune crainte de l'habitait.

-Vous avez finalement compris, Colonel. Enfin, compris... vous croyez surement tout savoir. Alors qu'en réalité... vous êtes déjà perdu !
-Ne soyez pas si sur de vous Silvor...
-Pensez-vous vraiment que j'ai pu réaliser tout ceci seul ? La garde du palais a trahi aussi. Enfin trahi... ils ont eux aussi finalement ouvert les yeux. Ils débarqueront surement dans quelques secondes. Et vos minables petits gardes, aussi bien entraînés soient-ils, ne pourront rien pour vous sauver ! Vous rejoindrez bientôt celle que vous aimez Colonel ! Et le seigneur Galienor triomphera en exhibant votre tête comme signe de votre échec devant tous !
-Je... qu'est ce que...
-Ah... vous pensiez que personne n'avait connaissance de votre secret ? J'ai bien vu que vous l'aimiez.... C'est d'ailleurs ce qui m'a poussé à la choisir...
-Comment ? Qu'avez vous fait d'elle !
-Avec la trahison de la garde, rien ne fut plus facile que de l'enlever pendant la nuit... Hahaha le pauvre colonel et la petit conseillère, ensemble dans la tombe... votre rêve sera accomplit finalement.
-Chien ! Je devrais vous faire tuer ! Mais je n'en ai même pas le temps. Votre garde taître n'entrera jamais ici... J'ai bien vu qu'elle nous encerclait, j'ai verrouillé les portes de cette salle et du couloir qui mène à ma navette. Expliquez leur donc que je me suis échappé... Vous me prenez pour un idiot ? Comme je vous l'ai dit, j'ai conçu la sécurité de cet endroit. Sergent, attachez le au bureau et partons.
-A vos ordre monsieur.
-Celà ne sert à rien ! Vous serez abattus, comme tous les conseillers ! Et vous mourrez quand même Colonel !
-C'est ce qu'on verra Silvor. C'est ce qu'on verra...

La petite troupe se dirigea vers la porte. Personne n'avait remarqué que le sergent s'était arrêté. Alors que le groupe s'éloignait, il se retourna, ajusta son fusil d'assaut, et tira. Une seule balle vola et se ficha dans le coeur du traître. Celui-ci leva un regard noir vers celui qui l'avait tué, puis s'effondra. Le sergent rejoignit le Colonel et ses hommes. Le regard de son superieur se posa sur lui. Il ne pouvait rien lui reprocher. Et la gratitude se lisait dans son regard. Ils reprirent leur route et peu de temps après, l'Aurore redécolla...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptySam 26 Aoû - 0:36

Navette Aurore, Sud d'Irador, 0213

Un silence de mort regnait dans la navette. Personne n'osait prononcer un mot. Le Colonel était assis au fond de la cabine. Il regardait défiler le paysage par une des fenêtres du vaisseau. Son visage était fermé, son regard perdu dans le vide.
Visiblement, la disparition de la conseillère l'avait profondément affecté. Et pour rien au monde on n'aurait voulu le sortir de sa torpeur.


-Hum... Monsieur, désolé de vous déranger mais...
-Ne vous excusez pas Capitaine, et faites votre rapport.
-Hum... bien. Le croiseur ennemi est toujours en place, et le convoi demande des instructions.
-Passez moi le micro.
-A vos ordres

-Lieutenant Kazor ?
-Oui mon Colonel ?
-Ecoutez moi bien. Notre mission est de ramener le Conseil et j'ai juré sur la vie des habitants de cette planète que cette mission serait menée à bien. Êtes vous prêt à honorer le même serment ?
-Sans sourciller sir.
-Alors soyez attentif à mes paroles. Les croiseurs pirates employés par l'ennemi possède un point faible exploitable : la jonction des tuyères des réacteurs avec le reste du vaisseau, du fait du liquide de refroidissement qui est employé, hautement explosif si révélé à l'air libre. Simplement, il faut percer le blindage mis en place autour. Et celà n'est possible qu'avec un très gros choc...
-J'ai compris monsieur. On y va. Colonel ?
-Oui Lieutenant ?
-Aurons-nous notre nom gravé, nous aussi ?
-Oui Lieutenant. Oui vous l'aurez. Que la Lumière vous accompagne. Vous tenez l'avenir de notre peuple entre vos mains.
-Bien reçu, terminé. Adieu sir.
-Adieu.

La communication s'interrompit. 4 minutes plus tard le choc avait lieu. Le croiseur ennemi disparut des écrans, en même temps que les chasseurs du Lieutenant Kazor. 6 noms de plus à rajouter à la liste déjà longue. Déjà trop longue... Ai-je dit 6 ? Non... 7 noms.

-Voici le Défiance monsieur. Les conseillers sont à bord.
-Dès que nous serons entrés, enclenchez la procédure de décollage, et partons vite d'ici.
-A vos ordres.

Une vingtaine de minutes plus tard, le cuirassé lourd décollait. Emportant dans ses hangars l'avenir d'un idéal qui avait construit une civilisation...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptySam 26 Aoû - 11:05

Croiseur Défiance, Orbite basse de Terra, 0302

-Monsieur, la flotte de Galiénor est stationnée en orbite très haute. Le croiseur Astaryl nous a rejoint avec ses évacués. Mais même à deux je doute que nous puissions vraiment traverser le blocus.
-Que font leurs vaisseaux ici ? Ils devraient être entrain de combattre les défenses planétaires et le semblant de flotte resté à quai...
-A croire que les traîtres avaient tout prévu.
-Vous devez avoir raison. Contactez le croiseur Astaryl, nous allons devoir ouvrir une fenêtre de saut spatial en pleine atmosphère.
-En pleine atmosphère ? Mais monsieur... c'est impossible !
-Qui a dit que celà l'était effectivement ?
-Le... le code du voyage stellaire, l'annexe sécurité.
-Oui. Et savez vous pourquoi ?
-Je ... je ... non monsieur.
-Tout simplement car celà risquerait, et je dis bien risquerait de provoquer une rupture explosive de l'espace-temps dans l'air, celui ci êtant constitué de matière. En gros une explosion, phénomène que l'on observe pas en l'absence de matière dans l'espace. Mais vu que Terra est perdue... et que nos boucliers soutiendront le choc, nous n'avons pas le choix. Lancez la procédure de saut. Que l'Astaryl se calle sur notre balise hyperespace pour le saut.
-Où allons nous monsieur ?
-Loin... très loin d'ici. Un avant-post militaire oublié de Terra, surement à la ruine aujourd'hui. Cette planète se nomme Arathi...
-Coordoonées ?
-3:82:9 capitaine.
-Coordoonées entrées. Initialisation du saut, démarrage des propulseurs hyperespace. Fenêtre ouverte.

Alors que les deux vaisseaux s'engoufrait dans la fenêtre de saut hyperespace, l'équipage de la passerelle se tourna vers Terra. Cette si belle planète, alors en proie à la destruction. Les explosions du bombardement orbital se voyaient à la surface de la planète, les lueurs de la guerre se réfléchissaient dans l'atmosphère. Une larme tomba au seul. Aux pieds du Colonel. Lui, comme tous ceux dans le Défiance et l'Astaryl, ne reverraient jamais leur monde natal. Ils le quittaient avant d'en voir la fin.
Valombre se tourna vers la fenêtre de saut. Devant lui se trouvait l'avenir. Un avenir bien sombre. Sans famille, sans amis. Sans elle...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptySam 26 Aoû - 16:27

Chapitre II : Une nouvelle histoire commence


Deux jours plus tard...
Croiseur Lourd Astaryl, 0916

-Commandant, d'après mes calculs nous sortirons bientôt d'hyperespace.
-Bien capitaine. Prévenez le Défiance et demandez des instructions.

Depuis le départ de Terra, les rares paroles qui s'échangeaient à bord du croiseur étaient des ordres nécéssaire au bon déroulement de la vie sur l'appareil. Une ambiance pesante regnait en chaque recoin du vaisseau. Comme si l'on refusait d'admettre la réalité. Pourtant, chacun savait ce qui s'était passé. Mais personne n'osait en parler. N'osait, ou ne pouvait...

-Transmission entrante du Défiance sir. La sortie d'hyperespace se fera comme prévue à 0924, et nous nous placerons en orbite basse géostationnaire au pôle Nord de la planète, cap 5-167 à la sortie de navigation subspatiale.
-Très bien. Et ensuite ?
-Le Colonel nous transmettra ses ordres en fonction de la situation à l'arrivée.

Quelques minutes plus tard, la flottille sortit d'hyperespace. Devant eux pouvait se voir une planète de taille moyenne. Loin de ressembler aux immenses villes construites sur Terra, cette planète était peu urbanisées. Le bleu de ses océans se reflétait encore dans l'atmosphère, créant dans la passerelle du croiseur une luminosité toute particulière, où les ombres jouait avec les reflets bleutés projetés sur les parois du vaisseau.
L'équipage contemplait cette terre inconnue pour eux, quand un gresillement se fit entendre.


-Mesdames, messieurs, équipages du Défiance et de l'Astaryl. Voici notre nouvelle maison. Je sais combien il est dur d'oublier le passé, mais il le faut. Nous nous intallerons ici, et cette planète deviendra le nouveau siège d'une Fédération de planète. Terra survivra dans nos coeurs et nos actes. Maintenant, attelons-nous à la lourde et longue tâche qui nous attend.

Le silence regna quelques minutes, avant que les ordres de d'atterissage ne fassent entrer en effervescence le vaisseau.

-Calculez moi la trajectoire d'entrée dans l'atmosphère.
-Les habitants de la planète ne seront pas surpris ?
-Le colonel est déjà parti leur annoncer les nouvelles de Terra... Ce petit avant poste délaissé... qui aurait cru...

Les deux vaisseaux entrèrent sans incident dans l'atmosphère, et se posèrent à quelques centaines de mètres d'une petite ville. Valara ... C'est ici que la Fédération allait naître... Ici que tout recommençait...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyDim 27 Aoû - 14:35

Arathi, Palais de Valara, 0923

Le colonel, accompagné du Conseiller Varima, le meilleur diplomate de Terra, et des gardes du Sergent Fresne, gravissait les escaliers du Palais gouvernemental de Valara. Ils furent accueillit par le gouverneur Garona, et ses gardes. Ces derniers affichait un air inquiet, et semblaient crispés sur leurs armes. Ce qui poussa le sergent à déverrouiler discretement son arme, ce qui fut vite imité par ses hommes. En revanche, le gouverneur affichait une mine souriante et un air sincèrement heureux.

-Bienvenue, Colonel, dans notre humble demeure. Nous sommes honorés de recevoir la visite de hauts dignitaires de Terra. Quelles sont les nouvelles ?
-Bonjour gouverneur. Si vous le voulez bien, nous allons en discuter autre part.
-A votre aise. Suivez moi.

La petite troupe solidement escortée fut conduite à la salle de réunion du palais. Les habitants d'Arathi était d'une culture assez primitive, bien qu'ils possédaient l'electricité. Leur population était relativement faible comparée à la taille de la planète, mais ils semblaient heureux dans leur société où l'artisanat et l'agriculture occupaient une place prédominante.
L'architecture des bâtiments était particulière. Les plantes en tous genres occupait une place primordiale dans l'esthétique des ensembles, et les constructions respectaient tous cette beauté simple, mais décorée et riche de la Nature, tout en affirmant un caractère de complexité architecturale. Les colonades, fontaines, plantes grimpantes, arbustes et fleurs en pots étaient de rigueur dans le Palais, la salle de réunion n'y faisant pas exception. Une table en bois massif, sûrement du chêne ou un autre bois relativement foncé, de forme ovale, tronait au centre de la pièce, entourée d'une dizaine de chaisses de même finition. Un petit arbuste était situé aux quatres coins de la salle, et une grand baie vitrée permettait une vue magnifique sur l'artère principale de Valara.


-Je vous en prie, asseyez-vous. Je vous écoute.
-Conseiller, je vous en prie.
-Gouverneur, j'ai une bien terrible nouvelle à vous annoncer. Terra n'est plus. Elle a été envahie par l'ennemi. Nous sommes les seuls survivants.
-Est-ce vrai ? Comment celà a-t-il put se produire ?
-L'important n'est pas là. Le république n'est plus. Le conseil tout entier...

Conscient de son erreure, le conseiller jeta un oeil inquiet sur le Colonel. Celui-ci n'avait pas bougé, et n'esquissait pas le moindre signe d'émotion quelconque. Il fixait tour à tour le gouverneur et ses gardes, malgré la présence du sergent et de ses hommes derrière la porte.

-Enfin, je voulais dire le conseil, ayant malheureusement perdu un de ses membres, se retrouve ici, sur Arathi, pour poser les bases d'un nouvel Etat. D'une Fédération. L'avant-poste militaire établi sur Arathi vous a permis d'être nommé par la volonté du conseil, gouverneur de cette planète. C'est en ce nom qu'aujourd'hui ce titre revient au Colonel, avec tout l'autorité qui y est attaché, tandis que vous êtes démis de vos fonctions le temps que les choses se stabilisent. Vous restez bien évidemment administrateur civil de la planète, aux ordres du Colonel et du Conseil.
-Je comprends parfaitement monsieur le conseiller. Simplement, je crois qu'il est temps que vous quittiez Arathi.

Dès ces mots prononcés on entendit les armes des gardes de l'ex-gouverneur, puisqu'il en était ainsi à présent, claquer. Visiblement, l'entraînement du Sergent avant porté ses fruits, on n'avait pas remarqué que par la porte de la salle un bout de fusil sortait.

-Je vous demande pardon ?
-J'ai déjà pris la décision... de donner à Arathi une meilleure chance. Nous avons trouvé un autre seigneur. Et votre avant-poste n'est plus. Veuillez quitter Arathi dans les plus brefs délais, ou nous devrons en venir à des faits moins... diplomatiques.
-Je ne crois pas non.
-Comme vous voudrez. Abattez-les.

Les réactions furent immédiates. Le Colonel bondit de sa chaise, l'arme à la main et abattit un garde tout en plongeant pour plaquer le conseiller au sol. Cinq tirs fusèrent. La baïe vitrée vola en éclat. Les quatres gardes du conseiller s'écroulèrent, alors qu'une tache de sang se formait sur le bras du Colonel. Quatres traits lasers de visée partait du toit voisin pour se ficher sur les corps des gardes ennemis. Des tireurs embusqués.

-Qu'est ce que ?
-Arrêtez cet homme sergent. Surpris gouverneur ?
-Je... je...
-J'avais depuis le parvis remarqué votre attitude, et celle de vos gardes. Les caméras aussi, qui n'étaient pas en place à ma dernière visite l'année dernière. J'étais alors encore Commandant, vous ne vous souvenez pas ?
-Bien sur que mais...
-Heureusement que j'ai demandé une couverture depuis les toits. Bon, assez, emmenez-le.

Alors que les soldats emmenaient le gouverneur terrorisé, il y avait déjà un certain nombre d'habitants réunis devant le palais. Aucun n'osait approché mais nombreux ils étaient à se demander se qu'il se passait. On n'avait pas l'habitude d'autant d'agitation sur cette planète, et encore moins des coups de feu. Le conseiller Varima se mit sur le parvis, accompagné du Colonel et prit l'initiative de la parole.

-Mesdames, messieurs, habitants d'Arathi. Voici, au nom du Conseil de Terra, votre nouveau Gouverneur, le Colonel Valombre. Nous traversons une periode de crise, et il s'occupera de vous. Beaucoup de choses vont changer dans les mois à venir, mais ne vous inquiétez pas, malgré les changements Arathi restera le joyau qu'elle est. Le monde que vous connaissez changera. Et votre place dans l'univers avec.

Les deux hommes rentrèrent dans le Palais. Le reste du conseil allait bientôt les rejoindre. Ils allaient avoir du travail. Beaucoup de travail.
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyLun 28 Aoû - 11:31

Arathi, Valara, Salle de réunion du Palais, 1412

-Il faut prendre les éléments dans l'ordre de leur priorité.
-Peut-être en faire une liste auparavant ?
-Et pourquoi pas commencer par le plus évident qui est d'agrandir ce fichu palais pour que l'on puisse tout s'asseoir pour se réunir ?
-Messieurs stop ! Silence ! Dites moi Varima, ça se passait toujours comme ça sur Terra ?
-Hélas oui...

L'évocation de la planète perdue fit l'effet escompté, tout le monde retomba dans la nostalgie, la tristesse, le souvenir du passé. Et l'agitation disparue d'elle même.

-Bien. la première des priorités est de sécuriser la planète, la scanner avec les capteurs du Défiance et de l'Astaryl, récoler des donner sur les habitants, aller les voir sur les nombreux village pour leur annoncer les nouvelles et les rassurer. Puis d'installer des relais d'informations dans tous les villages, et un poste de communication ici, dans le Palais. Avec les informations récoltées, nous aviserons.

Surpris par cette voix qu'ils connaissaient encore peu, et surtout qu'ils n'avaient jamais entendus dans leur Conseil, les conseillers restèrent plusieurs minutes étonnés, avant que l'un deux ne reprenne possession de ses moyens pour prendre la parole.

-Vos propositions me paraissent sages, allons-y.

Le Conseil ne tarda pas à approuver la décision, et quelques minutes plus tard, on montait des antennes de communication sur un des domes du Palais, et des navettes vollaient aux quatre coins de la Planète, tandis que l'Astaryl, le Défiance restant au sol pour servir de logement au Conseil, décollait pour collecter des données sur Arathi. L'installation commençait...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyLun 28 Aoû - 12:38

Une heure plus tard...

-Monsieur, les première données de l'Astaryl sont entrain d'arriver.
-Affichez-les.

Citation :
Annexe I : Arathi avant la Fédération


Avant l'installation de la fédération, Arathi était une petite planète paisible. Sa population était relativement primitive, n'ayant découvert le voyage spatiale qu'après que la République de Terra est installé un avant-poste militaire au pôle nord. Le peuplement de la surface planétaire était minime, 30% à peine de la surface habitable êtant occupée. La population se répartissait en plusieurs villages d'un demi-millier d'habitants environ, Valara cumulant 2000 résidents. Ces villages, tous semblables, se constituaient d'une artère principale, une mairie et des habitations organisées autour.

La revendication de cette planète se fit calmement et sans heurts, le gouverneur mis en place par le Conseil êtant déjà chef de village.
L'économie de la planète était principalement annimée par l'agriculture, bien que les ressources autres étaient importantes, le gouvernement de Terra n'y avait jamais vraiment prêté attention.

Une des raisons à cette tranquilité residait dans l'état d'âme des habitants d'Arathi. N'ayant jamais connu aucun conflit, vivant dans un monde au climat tempéré et doux, ils avaient développé un style de vie calme mais efficace.
La sérénité de la planète pouvait se ressentir partout, l'architecture toute particulière des bâtiments, toujours harmonieuse, sobre, simple mais magnifique. Les plantes occupent une place importante dans cette harmonie, et l'on ne trouve pas une ruelle où les bords ne soient pas agrémentés de fleurs ou d'arbustes en pot.

La trahison du gouverneur envers Terra provoqua la destruction mysterieuse et toujours inexpliquée de l'avant-poste. Arathi ayant été oublié celà passa inaperçu, jusqu'aux événements qui ont conduit à la formation de la Fédération.

Les choses changèrent alors beaucoup sur Arathi...

-Très bien. Convoquez les conseillers aux finances et à l'économie, ainsi que ceux au développement. Réunion dans une heure.
-A vos ordres colonel.

Les ordres furent donnés, et une heure plus tard le conseil réduit se réunissait. Les travaux dans la salle de réunion avaient avancés, le palais était munis de cablages électriques plus performants, et une interface informatique avait été mise en place. Sur les ordres du Colonel, la technologie s'installait, mais toujours en harmonie avec la sérénité et la beauté des lieux. Les structures bétonées de Terra ne verraient jamais le jour sur Arathi...

-Messieurs, les données collectées par l'Astaryl et nos navettes s'affichent sur vos écrans. Il nous faut maintenant décider du plan de colonisation et de développement de la planète.
-Visiblement, les ressources ne manqueront pas avant un certain temps. C'est un point positif, mais nous devons mettre en place un système d'exploitation.
-Tout à fait. Avons-nous de quoi installer des mines ?
-Je le crois bien, l'Astaryl ayant des modules robotisés.
-Qu'attendons-nous ? Colonel ?
-Il y a une simple chose que vous devez gardez à l'esprit : pour rien au monde je n'abimerai la beauté de cette planète. Alors il va falloir redessiné les plans des mines.
-C'est entendu... mais ça ne sera pas compliqué, l'exploitation sera robotisée, et supervisée uniquement par des petites équipes formées au préalable.
-Je vous laisse le soin d'organiser ça, mais je vous fais confiance. Je n'hésiterais pas à dynamiter les constructions que rappelleraient de prêt ou de loin les industries polluantes de Terra.
-N'ayez aucune crainte Colonel, nous sommes d'accord avec vous, les erreures commises sur Terra ne seront pas reproduites ici.
-Bien. Ensuite, concernant la population ?
-Il y a un manque d'instruction flagrant. Il faut remédier à celà. Construire une académie ?
-Ca paraît être la seule solution viable...
-En effet, mais avons-nous des gens susceptibles d'instruire ?
-Attendez attendez. Voici la liste des passagers. Quelques instructeurs des armées, deux enseignants à l'université de Terra. Nous allons commencer par là. Je pourrais ensuite me charger de l'enseignement scientifique et informatique de pointe. Et nous formerons les civils de la population interessé au fur et à mesure en leçons intensives.
-Approuvé ?
-Approuvé. Colonel, puis-je me charger de cette opération ?
-Allez-y conseillère Tyranda, vous avez carte blanche. Il faut aussi penser à l'installation d'un centre médical, pour commencer à décharger le Défiance afin de le rendre à nouveau operationnel.
-J'ai déjà refléchi au sujet, j'ai quelques plans, et nous y installerions les équipes médicales du Défiance et de l'Astaryl.
-Et pour la formation médicale ?
-L'académie et le centre de situeraient côte à côte, ce qui permettrait une formation pratique par les médecins, comme on le faisait sur Terra.
-Je vous charge de ceci avec la conseillère Tyranda, conseiller Sharol. Bon, je pense que nous avons fait le tour de ce qui était urgent sur ce point. Le conseil pour l'exploitation restera dans cette salle pour superviser l'installation des mines, l'interface informatique que j'ai posée vous permet de communiquer avec toutes les équipes de la planète.
-Comme vous voudrez Colonel.

La véritable colonisation d'Arathi commençait. C'est ainsi que la glorieuse Académie de Valara naquît, spécialisée dans la formation médicale et scientifique de pointe. Ainsi que les exploitation non polluantes de ressources sur Arathi virent le jour. Ainsi que le travail phénomenal commença.
Bientôt, les navettes du Défiance, chargées d'hommes et de structures robotisées striaient le ciel, tandis que les architectes déambulaient dans les rues de Valara pour dessiner leurs plans, en accord avec l'âme des lieux. Et quand les travaux commencèrent, un rayon de soleil traversa les nuages pour éclairer le balcon depuis lequel le Colonel observait Valara. Une aube nouvelle se levait. Et la planète en était heureuse.
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyMar 29 Aoû - 2:58

Deux Semaines plus tard...
Arathi, Palais de Valara, 1201

-Mesdames, Messieurs, voici maintenant deux semaines que nous sommes installés ici. Je vais laisser au conseiller Varima le soin de vous faire un aperçu de la situation et des avancées.
-Bien. Bonjour à tous. Tout d'abord, commençons par les mauvaises nouvelles. Et oui, il y en a. Les exploitations minières ont été le principal problème. Défaut de construction, sols plus durs que ceux de Terra, nous avons dû tout démonter, et nous remontons au fur et à mesure. Le Colonel Valombre ici présent supervise lui même les installations du fait de sa formation d'Ingénieur, à la base. Et tout semble se dérouler correctement, simplement la production n'atteindra pas sa rentabilité espérée avant un bon mois du fait de ces imprévus.
-Nous allons devoir revoir tous nos projets à la baisse !
-Malheureusement oui.
-C'est catastrophique ! Beaucoup de choses ont été lancées en esperant avoir ces ressources ! Nous allons devoir le mettre en suspend pendant un mois !
-D'après les calculs du département du développement, nous ne prendrons que deux à trois semaines de retard. Les projets devront juste s'effectuer à un rythme moins lent, ce qui laissera plus de temps pour le revoir et le revérifier à nouveau.
-Bon. C'est un problème, mais visiblement tout rentre dans l'ordre. Nous passerons en vitesse réduite l'ensemble du développement de la planète.
-Bien. Ensuite viennent des problèmes mineurs, tels que les variations météorlogiques de la planète dont nous n'arrivons toujours pas à trouver l'équation prévisionnelle, sans gravité pour le moment. Ou encore la révision du Défiance qui a révélé une anomalie mineure des systèmes du bouclier. Et enfin la révision des systèmes de communication, qui, je n'ai pas très bien compris pourquoi, ont quelques soucis dans l'atmosphère de cette planète et doivent, pour le moment, consommer plus d'énergie que prévu.
-Problème mineur dont je me charge.
-Bien Colonel. Bon, il est temps de passer aux bonnes nouvelles, ne croyez-vous pas ?
-Il serait bon pour notre morale.
-Bon. Ce qui vous touchera surement le plus. Comme vous l'avez constaté, l'agrandissement du Palais de Valara s'est bien déroulé et est presque terminé, c'était la dernière nuit passée sur le Défiance pour nous, les quartiers du Conseil sont terminés, ainsi que la salle où nous nous réunirons à l'avenir. L'Académie et le Centre médical tournent à plein régime, de plus en plus de monde se présente à leurs portes. Les effectifs manquent, mais pas plus que prévu. Je crois même que le Colonel a déjà trouvé des élèves pour ses cours auxquels je ne comprends rien. Et la mise en place de systèmes informatiques sur l'ensemble de la planète est en bonne voie, nous commencerons les installations demain. Colonel, avez-vous quelque chose à rajouter ?
-Juste une, j'ai décidé de nommer le Commandant Sasha Valuar au rang de Lieutenant-Colonel, elle devient ainsi mon second concernant les affaire journalières et le commandement militaire, tout en prenant le commandement effectif du Défiance à ma place.
-En parlant de promotion... Puis-je prendre la parole ?
-Je vous en prie conseiller Eratis.

Le vieux conseiller se leva. Du haut de ses 95 ans, il se portait bien. Il avait connu la guerre, en tant que soldat. En tant que sous-officier. En tant qu'officier. Et en tant que Général en chef. Ce qui faisait de lui le Conseiller militaire le plus écouté de tous. Il prit la parole.

-J'ai longuement discuté avec mes amis ici présents. Et tous ensemble, nous nous sommes trouvés d'accord quand à votre sagesse, votre expertise, votre intelligence. Votre promptitude et votre faculté de raisonnement. Votre capacité de déduction et de décision. Toutes ses qualités qui sont celles d'un chef sont en vous. Aussi avons-nous décidé de vous nommer Amiral en chef des armées, et de vous donner les pleins pouvoirs en vous nommant président du Conseil. Cette nouvelle nation qui se forme naîtra sous votre aîle, et nous vous suivrons où que vous alliez.
-Je... je...

Le conseiller fit un signe. Un officier entra, des épaulettes et cinq étoiles posées sur un oreiller de velours. Comme dans une cérémonie, l'ancien Général enleva les épaulettes de Colonel, et mit en place celle d'Amiral. Il boutonna les cinq étoiles sur la manche droite de la veste de l'homme abasourdi.

-Je vous remercie de m'accorder votre confiance. J'essaiyerai de la mériter, en tous cas je ferais tout pour.
-Nous en sommes convaincus, Amiral. Maintenant, retournons au lourd travail qui nous attend.

La séance dura jusque tard dans la nuit, les messages fusèrent en tous sens. Peu à peu, la Fédération naissait...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyMar 29 Aoû - 13:59

La vie naissait peu à peu sur Arathi. L'Académie de Valara avait donné naissance à deux autres académis, dans les villes de Cénarius et Varima (cette dernière avait été construite suite à la mort brutale du conseiller Varima, d'une maladie très rare et foudroyante, en sa mémoire et pour tout ce qu'il avait fait pour la future Fédération). Les mines tournaient bien, les Académies formaient de plus en plus de monde, l'ensemble de la population ayant suivi l'instruction de base, de plus en plus d'habitants s'interessaient à des sujets plus complexes, contribuant à l'enrichissement intelectuel d'Arathi, accelérant ainsi son développement.
Il fut bientôt question de la construction de vaisseaux...


-Amiral ?
-Entrez Sasha, entrez.
-Il y a visiblement un petit problème concernant la construction prochaine d'un Chantier Spatial. Visiblement, la population est contre cette idée et refuse de voir le chantier sur la surface planétaire, et diverses représentants de régions sont ici pour vous faire part de cette divergence d'opinion.
-Ah... bien, faites les ammener dans la salle de Réunion. Vous irez ensuite à l'Académie pour convoquer la recherche militaire dans l'Auditoire, dans une heure. Et qu'ils soient ponctuels.
-A vos ordres.
-Vous pouvez disposer.

Doutant des fondements de ce désaccord, l'Amiral enfila sa veste d'uniforme, classa deux dossiers et quitta son bureau. Alors que la porte se vérouillait, il se dirigea vers la salle de réunion, doutant des fondements de cette rébellion... Visiblement, quelqu'un en voulait à ses projets, celui de la construction d'un chantier spatial avait été tenu secret mais il y avait vraisemblablement eu des fuites. Il se promit d'enquêter plus en profondeur...

-Ah, Amiral, vous voilà !
-Bonjour monsieur le préfet de Varima. Messieurs. Je vous écoute, que se passe-t-il ?
-Nous avons eu vent que vous vouliez construire un chantier spatial afin de constituer, peu à peu, une flotte. Est-ce exact ?
-Vous semblez bien informés, je ne vais rien vous cacher, oui c'est exact.
-Voyez-vous, après avoir interrogé les habitants de nos villes, il s'est avéré que ce projet fait peur à la population... alors je pense qu'il faudrait, pour le moment y renoncer...

La gêne et l'anxiété se lisaient sur son visage et des ses paroles. L'assistance semblait crispée, la tension se sentait, nul besoin de l'entraînement militaire intensif de l'Amiral pour se rendre compte que d'un coup un duel mental s'était annoncé entre le dirigeant de la planète et ses subordonnés. Quelqu'un ou quelque chose se vouait à anéantir ses efforts... il découvrirait bien ce qu'il se passait.

-Bien. Je crois que je n'ai pas le choix, la construction du chantier est mis en suspend jusqu'à nouvel ordre.
-Merci Amiral. Comprenez que c'est pour le bien de vos citoyens.
-Ne vous inquiétez pas Préfet. Je comprends parfaitement bien la situation.

Le ton de ses paroles ne laissait aucun doute sur ses pensées. Les préfets dans la salle tremblèrent à ces mots, et s'empressèrent de quitter la salle. Resté seul, l'Amiral se prit à réfléchir...
Il se dirigea vers son bureau et d'un coup, en entrant il s'empressa de vérifier sous le meuble. Au début il ne voyait rien. Mais une lueur attira son regard. Il démonta un des montants des tiroirs, et il y découvrit un mouchard équipé d'un micro emetteur. Quelqu'un était donc bien entrée dans son bureau. Et l'écoutait, depuis un temps indéfini. Et ce quelqu'un pouvait passer outre le système de surveillance... Il se tramait quelque chose, et il fallait réagir vite. Très vite. Il activa son oreillette.


-Colonel ? Vous présiderez la réunion. Objectif : concevoir un chantier spatial orbital.
-A vos ordres. Et vous, sir ?
-J'ai des choses plus urgentes à faire...
-Très bien. Bonne chance alors. Terminé.
-Commandant ?
-Oui monsieur.
-J'ai besoin de vos hommes du service de renseignements. Suivez le préfet de Varima, et si quelque chose vous semble suspect, rappellez moi immédiatement. Et epluchez moi son passé.
-A vos ordre, vous aurez un rapport ce soir sur votre bureau.
-Très bien, disposez.

Non rassuré, l'Amiral s'attela à la tâche de reprogrammer le système de sécurité du Palais. La journée s'annonçait longue...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyMer 30 Aoû - 0:25

-Monsieur ? Une transmission entrante pour vous. Un certain Commandant Ombre, nom de code je pense.
-Oui, merci, passez le moi en transmission codée et sécurisée.
-A vos ordres.

Après quelques grésillements, la liaison se stabilisa et devint audible et claire.

-Allo, Amiral ?
-Oui commandant, je vous écoute.
-Voilà, le Préfet s'est enfermé dans son bureau. Après avoir posé un cable optique j'ai remarqué qu'il utilisait un transmetteur, malheureusement notre équipement portatif est incapable d'intercepter la transmission. J'ai demandé à l'Astaryl une amplification pour l'avoir.
-Très bien, bon travail, continuez à le surveiller.
-A vos ordres. Dès l'enregistrement terminé le croiseur vous enverra les données collectées. Elle seront surement incomplètes mais c'est mieux que rien.
-Tout à fait Commandant. Restez en position. Terminé.

Le puzzle, loin de se compléter, venait de recevoir des pièces supplémentaires. Quelque chose se tramait depuis l'espace. Quelque part on en voulait à cette nation si jeune... la menace venait des étoiles. Du vide de l'inconnu.
Et qui ne sait pas qu'un scientifique, surtout doublé d'un militaire, déteste l'inconnu...


Transmission de données entrante.
Provenance : Croiseur Lourd Astaryl
Destinataire : Amiral Valombre
Niveau de Sécurité : Alpha rouge 01


-Voyons voir ça...

La transmission était incomplète, comme attendu. Le début manquait, ce qui signifiait que l'on n'aurait pas l'identité du destinataire...
Bien entendu la transmission était codée... il allait falloir décrypter tout ça. Ce qui prendrait du temps... que l'on n'avait pas.
En observant la transmission on s'apercevait que le message était à ondes courtes. Ce qui signifait que le destinataire était tout proche, surement sur une planète voisine. Les premiers conflits s'annonçaient déjà...
L'Amiral poussa un long soupir. Il leva la tête et observa la rue paisible de Valara derrière laquelle le soleil se couchait. Les parois des habitations reflétait la lumière si typique des couchers de soleil sur la Capitale, cet orange pâle qui plongeait peu à peu la cité dans le sommeil. L'officier enviait quelques peu ces hommes et ces femmes, ces enfants insouciants. Il enviait leur innocence. Le bonheur que lui s'efforçait de leur donner.
Et il leur souhaitait de ne jamais vivre ce qu'il avait vécu. La guerre. La perte d'un être cher. La disparition de tout ce à quoi l'on tenait. La perte de l'avenir que l'on s'était fabriqué.

Sortant de sa topeur, l'encore jeune homme sur qui tant de responsabilités pesaient se remit au decryptage de la transmission. Encore une fois il n'allait pas dormir de la nuit. Dormir... celà faisait plus d'une semaine que ce mot n'avait plus eu de sens pour lui. Et il n'en aurait pas avant bien longtemps...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyMer 30 Aoû - 18:24

Quelques heures plus tard...
Palais de Valara, 2304

Après des heures de travail, l'algorythme de décryptage était enfin sorti, et l'ordinateur du Palais décryptait le message.
Les nouvelles étaient inquiétantes. La trahison recommençait.


..t je pense avoir réussi. Mais il a des doutes. Je ne sais pas encore tout à fait ce qu'il sait, mais il sait quelque chose. Et surtout ce n'est que provisoire, il remettra ça. Si vous voulez intervenir, il va falloir le faire rapidement. Dans le mois qui suit au plus tard. N'oubliez pas de me prévenir que je vous rejoigne sur Centrale. Terminé.

Un mot de trop. Centrale... il ne restait plus qu'à trouver cette planète... sûrement un nom de code... Et il avait moins d'un mois.

-Amiral ?
-Oui Lieutenant ?
-Le Conseiller Farol voudrait vous voir.
-Faites le entrer.

Farol était le second de Varima. Il prit naturellement sa place à la mort de ce dernier en tant que responsable de la Diplomatie. Son humeur était vite devenue morose, et il s'était refermé depuis la disparition de son superieur, qui était aussi son ami.

-Bonjour Monsieur.
-Bonjour Conseiller. Assezyez-vous je vous en prie. Que puis-je faire pour vous ?
-J'ai réuni le conseil de la diplomatie. En tant que responsables de la diplomatie interne, nous sommes tombés d'accord sur le fait qu'il faudrait établir quel type de régime nous devions installer et surtout commencer la rédaction d'une constitution.
-Je suis entièrement d'accord avec vous. Simplement, en ce moment, j'ai une affaire urgente à régler concernant la sécurité d'Arathi. Et je ne peux me joindre à vous. Mais commencez à en discuter avec le reste du conseil.
-Comme vous voudrez. Est-ce grave ?
-Je ne le sais pas encore...
-J'espère que non. Je vous tiendrais au courrant des avancements.
-Très bien. Merci Conseiller.
-A votre service Amiral.

Alors que le conseiller repartait, l'Amiral replongea dans ses pensées. Centrale... Il se mit à regarder le nom des planètes voisines habitables. Favorite, Hysteria, Tarren, Silmaril... Tarren lui rappellait quelque chose. Terra... Peut être qu'il y avait là une piste. Il contacta rapidement l'Astaryl.

-Amiral Valombre au croiseur Astaryl.
-Ici le sergent Hooker de l'Astaryl. A vos ordres, Amiral.
-Rendez-vous en 3:82:10 et scannez la planète. Embarquez aussi une équipe d'intervention des troupes d'élite et une équipe du service de rensignement, qu'ils attendant mes instructions.
-A vos ordres, je transmets au Commandant. Ordre de mission ?
-Je vous l'envoie.
-Merci Amiral. La mission sera menée à bien.
-Je n'en doutes pas. Bonne chance. Terminé.

La balle était lancée. Il n'esperait plus qu'elle atterirait dans le bon panier.
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyMer 30 Aoû - 20:02

Palais de Valara, 0215

-Allo Amiral ? Des données pour vous du croiseur Astaryl. Il signale qu'il est en orbite au dessus de Tarren.
-Bien. Merci.

Les données sur la planète entraient et s'affichèrent à l'écran.

Citation :
Annexe II : Tarren avant la Fédération


Tarren était une petit planète voisine d'Arathi. Sa faible température et ses grandes montagnes en faisait une planète minière de choix. Assez bizarrement, l'activité à sa surface était faible, les habitants de la planète se répartissant dans trois grands villes dispersées dans les immenses plaines et forêts de Tarren. Ces villes possédaient chacune un maire, et le conseil des trois maires dirigeait la planète.
La culture de cette planète différait beaucoup de celle d'Arathi. Ses habitants étaient plus avancés technologiquement, tout en ne sachant pas voyager dans l'espace. Cependant, leur avancée dans le domaine de la médecine était impressionant, et la qualité des services médicaux sur place était de loin superieure à celle des plus brillants médecins d'Arathi.
L'architecture était beaucoup plus simple et moins approfondie que sur cette dernière. Des bâtiments en pierre de taille, toits en tuile. Le tout dans le comfort de l'électricité et de l'énergie non polluante. Le niveau de vie global de la planète était très élevé, le commerce entre les trois cités êtant fleurissant et suffisant au bon fonctionnement de l'activité économique.

L'amiral regrettait de devoir trouble la vie si organisée de cette planète. Mais un danger s'y cachait. Et il devait le trouver.

-Bien. Passez moi le chef de l'équipe de renseignement.
-A vos ordres.

Tout en attendant que son ordre soit effectué, il tapa un plan de vol pour l'Aurore. Il devait aller rencontrer les dirigeants de cette planète.

-Capitaine S à vos ordres.
-Bonjour Capitaine; Vous savez, pas besoin d'utiliser vos codes avec moi, je connais déjà votre identité et la ligne est sécurisée. Mais bon, deux précautions en valent mieux qu'une.
-Je m'en souviendrais, monsieur. Quels sont vos ordres ?
-Apprenez-en le plus possible sur le mode de vie des gens sur cette planète. Et préparez vous à vous fondre parmis la population. Sitôt que j'aurais plus d'informations je vous enverrai dans une des villes.
-Bien monsieur, nous nous mettons immédiatement au travail.
-Terminé.

L'amiral eut à peine le temps de couper la transmission qu'un nouvel appel entrait.

-Amiral ? Ici le Commandant Ombre. Le Préfet vient de sortir et a donné l'ordre de préparer sa navette. Mes hommes ont prit la place du pilote et du copilote, mais il n'en saura rien.
-Très bien Commandant. Tenez moi au courrant, je pars sur l'Aurore rejoindre l'Astaryl, utilisez le canal que vous connaissez pour m'y joindre.
-A vos ordres. Terminé.

L'Amiral s'empressa d'enfiler sa veste d'uniforme, prit sa puce de données et fonça vers le hanger du Palais, tout récemment construit pour des raisons pratiques évidentes. Il arrive vite sur place.

-Bonjour monsieur. L'Aurore est prêt au décollage comme vous l'avez demandé.
-Bien. Repos. Le Lieutenant-Colonel Sasha Valuar prend le commandement militaire immédiat en mon absence. En cas de problèmes n'hésitez pas à me contacter.
-A vos ordre, je transmettrai.
-Merci Lieutenant. Rompez.

Le sous-officier salua et s'en alla transmettre les ordres. L'Amiral embarqua dans l'Aurore, la rampe d'embarquement se ferma aussitôt et la navette décolla. A l'interieur, le Sergent l'attendait avec ses hommes. Toujours au rendez-vous pour portéger son chef dans tous ses déplacements.
Le Sergent avait été formé dans l'écoles de troupes de choc de Terra. La plus dure, la plus difficile de toutes. Leur entraînement les poussait à être efficace dans toutes les situations. A vaincre tous les ennemis. Et à accomplir leur mission, quoiqu'il arrive. Se fondre dans l'ombre, se faire oublier, était leur spécialité. Tout du moins jusqu'à ce qu'il faille intervenir. Se retrouver au centre de leur viseur signifait toujours que l'on était déjà mort.
Le Sergent avait fait parti d'une mission aéroportée effecutée par le Défiance. Les pertes avaient été énormes, dû à un manque d'informations de la part du commandement. L'Amiral, alors simple Commandant, avait réussi à sauver tout le régiment où servait le Sergent. Ce qui lui avait valu d'être nommé Colonel et chef du Défiance, vaisseau qu'il ne quittait plus depuis. Depuis ce jour, par reconnaissance, le soldat d'élite avait fait le serment de protéger la vie de son chef au mépris de la sienne. Et comme tout soldat de l'Ecole de Terra, il menait toujours sa mission à bien.
Les quatres soldats se mirent au garde à vous.


-Repos messieurs. Merci d'être là sergent, je vais avoir besoin de vous.
-Je serais toujours là, monsieur. Même si vous ne me voyez pas.

L'Amiral sourit. La navette quitta l'atmosphère et se dirigea vers sa destination. Tarren... la planète aux milles secrets...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyVen 1 Sep - 0:40

Deux heures plus tard...
Navette Aurore, Orbite haute de Tarren, 0812

-Amiral ? Nous arrivons en vue de l'Astaryl.
-Bien, demandez l'atterissage au quai 3.
-A vos ordres.

La navette modifiée se posa sans encombres sur le croiseur lourd. Très vite l'Amiral en descendit et se dirigea vers la passerelle de commandement.

-Gardes à vous ! L'Amiral sur le pont !
-Repos soldats. Au rapport Capitaine.
-L'équipe de rensignements est prête à débarquer sur vos ordres monsieur. Voici les dernières données collectées. Et nous sommes prêt à envoyer un message aux dirigeants de la planète les prévenant de votre arrivée.
-Très bien. Envoyez le message, et profitez en pour larger l'équipe de renseignements discretement.
-A vos ordres.

Une effervescence regna quelques minutes sur le grand vaisseau profilé, caractéristique des chantiers de Terra : discret, mais puissant. Affichant son caractère de rodeur, mais dangereux.
Celà faisait longtemps que le bâtiment n'avait plus servi dans une opération militaire. Depuis Terra... Mais ils étaient soldats, et ils connaissaient leur devoir mieux que quiconque.
Son intuition lui chuchotta à l'oreille que l'avenir leur donnerait l'occasion de montrer leur bravoure. Il soupira. La lumière sacrée de Terra ne se rallumerait pas de sitôt...


-Monsieur un dossier entrant pour vous. Il vient de la planète.
-De la part de qui ?
-Le Commandant Ombre.
-Passez le sur mon terminal immédiatement.
-A vos Ordres.

Sir, sir... c'est urgent. Je sais où est la menace, j'ai contacté mon équipe. Il faut intervenir tout de suite, j'ai donné l'ordre au Défiance de décoller pour vous aider.
Désolé mais je ne peux pas vous aider plus longtemps. Je suis en ce moment sur Tarren suite à la filature du préfet, et je risque d'être découvert à tout moment.
Ils sont de retour... et ils ont une des armes.


-Oh mon Dieu...
-Qu'y a-t-il monsieur ?
-Alerte rouge niveau 0 ! Alertez le service sanitaire sur Arathi, et alerte sanitaire de niveau 1 ! Vite ! Je veux que le maximum de soldats et de membres d'élites soient placés en isolement bactériologique. Pas d'alerte sur Arathi, je ne veux pas créer de panique ! Et placez le conseil dans leur Bunker souterrain jusqu'à nouvel ordre ! VITE !
-T... très bien, à vos ordre. L'Alerte rouge est activée.

L'envirronement vira au bleuté des lumières de guerres, et les sirènes rententirent. Le souvenir de cet instant maudit du passé hantait l'Amiral. Il se promit de ne jamais le revoir...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyVen 1 Sep - 19:14

-Monsieur, maintenant que nous sommes en état d'alerte, que se passe-t-il ? Le conseil demande une explication !
-Vous souvenez vous de l'incident Coro, commandant ? ?
-Euh, vaguement, une histoire d'attaque bactériologique dont je n'ai pas compris toutes les ramifications.
-Eh bien j'étais l'officier superieur responsable. Le professeur Coro, chef des laboratoires du même nom, avait profité de son statut de fournisseur des armées en médicaments pour détourner des fonds et du materiel afin de concevoir une arme bacteriologique basé sur un virus qui n'a pas été nommé, codé V37/1 dans le registre médical. Ce virus avait la propriété d'avoir des effets mutagènes tels sur ses victimes que celles-ci mourraient dans la semaine. Il n'était pas contagieux mais très résistant à tous les traitements et à la température, se diffusant dans l'air et pouvant survivre plusieurs jours !
-Je vois... si mes souvenirs sont bons, deux centres de Terra furent visés par la milice de Coro, opposée aux pratiques de l'armée. Grâce à vos efforts vu avez pû désamorcer une des bombes bactériologiques, mais pas la deuxième qui causa des milliers de morts et la mise en quarantaine de plusieurs milliers d'hectares pendant plus d'un mois.
-Exact. Je suis arrivé avec mes hommes beaucoup trop tard, et bon nombre d'entre eux périrent par ma faute ce jour là... les navettes blindées suffirent à sauver deux bataillons, mais les autres périrent. Tout un équipage. Je les ai vu mourir par le hublot de l'Aurore. Mourir lentement dans d'atroce souffrance. J'ai vu l'horreur à l'état pure de cette arme. Et je me suis promis que ça n'arriverait jamais. L'enquête que j'ai menée prouva qu'une troisième arme avait été conçue, mais on ne la retrouva jamais.
-Jusqu'à aujourd'hui...
-Vous avez tout compris Commandant. Les navettes blindées seront les seules autorisées à opérer, armez l'Aurore, nous allons voir ces maires immédiatement. Dès que je vous donne le signale, les patrouilles rechercheront prudemment cette arme. Je ne veux pas d'erreur.
-A vos ordres.

Les ordres donnés furent accomplis rapidement, et quelques minutes plus tard l'Aurore décollait.
Après un court et paisible voyage, la navette se posa dans une cour pavée tranquille. Les bâtiments en pierre de taille, les arches, la tour à l'architecture gothique qui dépassait du bâtiment contrastait avec la technologie avancée de la navette blanche.
Le sergent et ses hommes descendirent prudemment, les premiers, le long de la rampe de débarquement. Un petit comité les attendait.


-Bonjour, voyageur. Que pouvons-nous faire pour vous ?
-Mon chef voudrait rencontrer les maires qui dirigent cette planète, comme convenu dans la transmission radio.
-Tout à fait. Est-il ici, avec vous ?
-Oui. Je suis ici.
-Ah, bienvenue Amiral... Valombre, est exacte ?
-Tout à fait monsieur. A qui ai-je l'honneur ?
-Je suis le Maire de la magnifique ville dans laquelle vous vous trouvez, Landebrume. Qu'est ce qui vous ammenne ici ?
-Une affaire de la plus haute importance. Pouvons-nous en discuter dans un endroit plus... fermé ?
-Suivez moi.

Le petit groupe s'éloigna dans les arcades de ce qui semblait être un château. L'éclairage se faisait à l'aide de flammes alimentée de manière surement électrique, mais qui ressemblait à de la magie, le bois des torches ne se consummant pas, la cire des bougies sur les lustres ne goutant pas.
L'Amiral et ses hommes furent conduit dans une salle modeste, dont les murs étaient ornés d'un ensemble de boucliers représentants diverses blasons. Le mobilier consistait en un simple table en bois entourée de chaises magnifiquement ouvragée et de tout confort.
Deux hommes, déjà installées, se levèrent. Leur habillement était simple, mais discrètement brodé, suffisamment cependant pour deviner le statut important de ces hommes. Surement les deux autres maires.


-Je vous présente les Maires des deux autres villes de cette contrée : Haut-Perchoir et Feralas. Mes amis, l'Amiral Valombre qui nous vient d'une planète voisine.
-Bonjour monsieur, ravi de vous rencontrer.
-Asseyez-vous Amiral. Nous avons surement beaucoup à nous dire.
-En effet monsieur le Maire.
-Votre technologie dépasse de loin la notre, et je suis sur que des rapports amicaux entre nos peuples sont plus que souhaitables.
-Nous venons d'une planète très éloignée, malheureusement détruite. Nous nous sommes installées sur une planète toute proche, nommée Arathi. Je compte bien instaurer des relations amicales avec vous.
-Qu'est ce qui vous a ammenné à venir ici ?
-Une menace directe contre l'Etat que je cherche à batir.

Le silence accueilli cette remarque. Sentant que quelque chose clochait, le sergent fit un signe discret à ses hommes qui se postèrent silencieusement de façon à surveiller la porte d'entrée et à pouvoir viser les trois maires.
Deux d'entre eux semblait accuser le choc, visiblement surpris. Le troisième, dirigeant de Landebrume, semblait plus anxieux que surpris.


-Pourrait-on en savoir plus ?
-Quelqu'un chercher à envoyer une arme bactériologique sur ma planète. Et vraisemblablement l'arme serait cachée sur cette planète.
-Je comprends. Nous sommes disposés à vous aider, la vie de nos sujets êtant menacée tant que cette arme est ici.
-Vous comprendrez surement que j'ai du imposer un blocus spatial à votre planète pour empêcher l'arme de partir.
-Tout à fait, nous...
-Pardon ? C'est innacceptable !

Le maire de Landebrume s'était levé et avait hurlé. Il semblait très énervé et perturbé.

-Voyons Gustave, qu'est-ce qui te prend ?
-On ne peut pas permettre celà ! Se sentant menacés, c'est ici que n... qu'ils feront exploser la bombe !
-C'est un risque oui, mais il faut comprendre la position de l'Amiral.
-Je refuse ! Quittez cette planète immédiatement et levez votre blocus !
-Gustave ! Arrêtes tes sotises.
-Toi le débile de service la ferme !
-Quoi ? Tu oses me traiter de débile ?
-Pff tu n'as jamais rien compris à ce qui se passait ici.
-Oho messieurs du calme ! Amiral, je vous prie de les excuser je ne sais pas ce qui leur prend.
-Elric, ne m'inclus pas là dedans. C'est à Gustave de s'excuser !
-Imbéciles que vous êtes tous ! Vous Amiral comme toi Henry, et Elric n'est pas mieux. Quittez ma ville immédiatement ! Ou vous le regretterez.
-Monsieur Gustave... je n'apprécie pas du tout ce ton.
-GARDES !

Immédiatement le sergent leva son arme et un point rouge apparut sur le front du maire.

-A votre place je resterais calme, "Gustave".
-Bonne initiative Sergent.
-Laissez Amiral. Gustave... que signifie ?
-Je vais vous expliquer, messieurs. Je pense que votre cher ami est bien plus impliquée que ce qu'il veut dire.
-Sir, j'entends des bruits de pas.

La porte s'ouvrit et deux gardes, armés de fusil rudimentaires mais néanmoins efficaces entrèrent dans la salle. Interloqués, ils n'urent pas le temps de réagir qu'ils étaient déjà désarmés et gisaient, assomés, sur le seul, l'ombre noir d'un garde de Terra debout au dessus de leur corps endormi.

-Messieurs Elric et Henry, il est temps de mettre les voiles, nous finirons cette paisible discussion autre part si vous le voulez bien.
-Vous me le paierez !
-Sergent, emmennez le. Mais je ne veux pas qu'il fasse de bruit, nous devons partir discrètement.
-A vos ordres.
-Je pense que vous avez raison. Gustave a beaucoup de choses à nous dire... mais pas ici. Pouvons-nous prendre votre navette ?
-Sans soucis, suivez moi...

Alors que le groupe partait, le sergent appuya sur le cou du Maire corrompu. L'effet fut instantané, son cerveau, non suffisamment irigué, sombra dans un coma provisoire. Un des soldats le souleva sur son épaule.
Quelques minutes plus tard, l'Aurore redécollait.
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptySam 2 Sep - 1:16

-Amiral, si je puis proposer l'hospitalité de Haut-Perchoir ?
-Et en quel honneur nos invités irait-ils chez toi plutôt qu'à Feralas, Henry ?
-Messieurs, vu les récents événements je préfere retourner à bord de mon croiseur, si vous n'y voyez aucune objection.
-Absolument pas, je comprends, veuillez m'excuser.
-Il en est de même.
-Vous serez accueilli avec tout le confort que permet un batiment militaire. Je vais donner les ordres nécéssaires pour écarter la menace le plus rapidement possible. Cependant, avec la prise du Maire gustave... je pense que ces bandits, qui ont dû piller les ruines de Terra et tomber miraculeusement sur cette arme, n'ont plus rien à perdre. Et il se pourrait fortement qu'ils décident de faire d'innocentes victimes sur Tarren plutôt que de viser Arathi. Ils savent que celà me touchera tout autant.
-J'ai bien peur que vous ayez raison. Mais les présents événements nous dépassent, Amiral, nous n'avons jamais eu d'ennuis ici.
-Monsieur, nous arrivons en vu du Défiance.
-Très bien, préparez une cellule et deux chambres d'hôtes pour nos invités.
-A vos ordres.

Alors que la navette entrait dans le hanger superieur de l'immense cuirassé. Les deux hommes, n'ayant jamais vu ni l'espace et encore moins un vaisseau s'emerveillèrent devant la gigantesque structure noire alors que la navette se callait sur le rayon tracteur qui la ramenerait sans encombres dans le hangar.
Les batteries ioniques miroitaient de leur aura électromagnétique bleueté, qui se reflétait sur la parois pollie du vaisseau, tandis que les artilleries lasers en état de veille pointait leurs canons vers le vide, en attente d'une cible. Quatres énormes canons à accélération magnétiques, ou CAM, une version légère des système de défense Gauss, menaçait le ciel de leur puissance de feu phénoménale, tandis que les embouchures des armes au plasme se dénichainent à peine à l'avant du mastodonte.
Le tout dans une harmonie irréprochable qui faisait que l'engin de guerre ressemblait presque à une oeuvre d'art. Qui a dit que l'art ne pouvait être dangeureux ?


-Monsieur, nous avons un rapport du Commandant. Il nous confirme que l'arme se trouve sur Tarren, dans un entrepôt souterrain.
-Dans ce cas, Amiral, elle ne peut que se trouver à un endroit.
-Que voulez vous dire monsier le maire ?
-Haut-Perchoir est la seule ville ayant des mines creusées sous terre, à même la montagne. Une nécéssité vu notre localisation géographique. Et les couloirs abandonnés par manque de moyens se comptent par dizaine, les entrepôts de stockage du minerai se trouvant dispersés ça et là.
-Hmmm. Une guerre sous la terre, celà ne me dit rien qui vaille... Sergent, notre invité s'est-il réveillé ?
-Non monsieur.
-Bien. Lachez le dans une ruelle de Haut-Perchoir. Et préparez vos hommes. Des milliers de vie vont peser sur vos épaules et celles de vos hommes.
-Ca ne fait rien. Je commence à avoir l'habitude monsieur.

Quelques minutes plus tard, l'équipe d'intervention du Sergent partait avec le prisonnier...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyDim 3 Sep - 13:04

Tarren ,Rues de Haut-Perchois, 0123

Celà faisait déjà plusieurs heures que le sergent et ses hommes suivaient le gouverneur traître dans les rues de la citée. La ville était perchée en haut des montagnes de Tarren, d'où son nom. Comme les autres villes, l'architecture était de style medieval. Cependant, les pierres venant directement de la montagne, les bâtiments étaient plus gris qu'en plaine où l'on fabriquait tout en pierres de taille.
L'Energie était fournie par deux imposants barrages situés à une dizaine de kilomètre à l'est et à l'ouest de la ville.

D'un coup le gouverneur s'engouffra dans un bâtiment. Le sergent s'arrêta. Il sentait que malgré leur entraînement, le gouverneur se savait suivi. Il allait devoir faire preuve d'imagination. Ses hommes lui communiquerent la situation du bâtiment par signes. Deux fenêtres au premier, cinq au rez-de-chaussée. Et la porte. Il fit signe à un de ses hommes qui avança pour glisser un cable optique par la porte. Rien à signaler. Prudemment, il ouvrirent une fenêtre en entrèrent dans la batisse. Rapidements ils virent les zones à éviter et qui feraient grincer le parquet. Le sergent retrouva bien vite la piste du gouverneur, qui s'engouffrait dans une armoire.
Ils mirent quelques minutes à découvrir le loquet ouvrant le passage secret à l'arrière du meuble. C'est maintenant que les choses serieuses commençaient. Le sergent lança un appel de renforts silencieux qui fendit l'air jusqu'au Défiance, et il entra, suivit de ses hommes.
Après avoir déambulés pendant de longues minutes dans un couloir faiblement éclairé, mais toujours dans l'ombre, des voix s'eleverent.


-Imbécile ! Vous allez tout faire rater ! Nous n'avons plus d'alternative maintenant ! Et ils vous ont surement suivi !
-Je ne crois pas je n'ai aperçu personne et j'ai employé toutes les précautions. Personne n'a jamais réussi à me pister.
-J'espère pour vous que vous avez raison. Bon... nous n'avons plus le choix, il va falloir armer la bombe. Ici.
-Quoi ?! Et comment partirons-nous ?
-Ca c'est moi qui m'en chargerais.
-Mais...
-Quoi mais ?! Si vous aviez fait votre travail nous n'en serions pas là ! Au travail !

Des bruits de pas s'éloignèrent. L'équipe du sergent avança plus vite avant d'arriver à un virage. Au bout du couloir, une porte. Deux gardes. Sur de leurs gestes, les soldats vissèrent les silencieux à leur fusil d'assaut. Deux points rouges apparurent entre les deux yeux des gardes insouciants. Deux bruits sourds. Deux balles fendirent l'air. Les gardes s'écroulèrent. Le sergent fit signe à l'équipe d'avancer.
Ses hommes se placèrent de part et d'autre de la porte tandis qu'il apsait un cable optique. La pièce ressemblait à un silo de stockage. Un engin trônait au centre. La bombe.
Continuant son obvservation, il compta un total de 25 gardes planquésà diverses niveaux du silo, sur les passerelles de chargement. Armement laser sommaire, leurs gilets devraient pouvoir absorber les rares tirs qui les atteigneraient. Mais il allait devoir être... créatif.
Deux hommes en blouse s'affairaient autour de l'arme, tandis qu'un homme se tenait debout, entouré de deux gardes. Surement le chef. A garder vivant. Le gouverneur tournait en rond, visiblement perturbé.
Il y avait aussi une autre porte de l'autre côté du silo. L'échappatoire le plus probable.
Tout à coup cette porte s'ouvrit. Un autre homme entra et commença à chuchoter à l'oreille du chef. Le sergent brancha son amplificateur sonore.


-...du le contact avec deux gardes.
-Nous sommes surement repérés... bien ce que je craignais.
-Il faut l'éliminer...
-T'inquiète pas pour ça la bombe s'en chargera. Nous serons les seuls à partir.
-Pas bête... pour les intrus, je ne sais pas où ils sont ils ont désactivés pas mal de caméras, essentiellement sur le chemin de cet imbécile.
-Bon, on va devoir enclencher le compte à rebours maintenant.


Il était temps d'intervenir. Et vite. Le sergent enroula son cable et donna les ordres à son équipe. 25 gardes, 3 étages. Deux hommes en blouse, un chef et son lieutenant. Le gouverneur. Il fallait garder les chefs en vie, ainsi que les hommes en blouse. Et les empêcher de fuir.
Un des hommes chargea ses balles à impulsions. Ces balles, non mortelles, lançaient sur la cilbe une impulsion qui mettait le cerveau en état de veille. Etat facilement réversible dans un centre médical équipé. Il allait se charger d'empêcher les chefs et les chercheurs de s'enfuir.
Les soldats se placèrent. Les charges étaient posées.
Le sergent compta. 3...2... 1...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyMar 5 Sep - 21:30

-Allo ? Amiral ?
-Oui sergent ?
-Mission accomplie, les équipes de sécurité peuvent entrer, zone sécurisée, menace éliminée.
-Bien. Bon travail sergent.
-A vos ordres. Terminé.

L'âme en paix l'Amiral s'asseya. Ses soucis s'envolèrent l'espace de quelques instants. Mais bien vite la réalité s'imposa à nouveau.

-Monsieur ?
-Oui lieutenant ?
-Les deux messieurs que vous avez ammenés souhaiteraient vous parler. Ils patientent dans la salle d'attente de votre bureau.
-Merci lieutenant. Vous pouvez disposer. Amiral à l'équipage, prenez du repos, fin de l'alerte. Je mets le Défiance en mode veille, seuls les hommes strictement nécéssaires restent en poste, les autres vous avez quartier libre avec rotation dans 5h.


Voyant ses hommes partir soulagés, un sourire s'afficha brièvement sur son visage. Tout comme eux faisaient attention à ne pas trop afficher leur enthousiasme devant lui, il ne devait pas faire preuve de faiblesse face à eux. Il était tout ce qui leur permettait de survivre, d'oublier le passé. Leur raison de continuer leur dure tâche. Il n'avait pas le droit à l'erreur. Pour eux.
Tout en replongeant dans ses pensées, il regarda par un des grands hublots du vaisseau. Tarren flottait en dessous du cuirassé en orbite. Les images de Terra lui revinrent. Son enfance heureuse dans les beaux quartiers de la capitale, l'école, l'académie militaire. Ses premières opérations. Elle... Il n'arrivait pas à oublier.


-Messieurs je suis à vous. Vous vouliez me parler ?
-Oui Amiral. Tout d'abord nous voudrions vous remercier d'avoir sauvé Tarren avec un minimum de victimes. Vous avez évité une catastrophe qui n'aurait que pû être pire.
-Cependant, ce qui s'est passé va changer beaucoup de choses chez nous. Comme à chaque mort de gouverneur, la ville concernée devient un véritable enfer, avec meutres, assassinats, intrigues, dessous de table avant les élections.
-Ce qui ruine l'économie de la planète pendant plusieurs mois. Ce qui s'est passé nous a ouvert les yeux, aussi nous avons décidé de placer Tarren sous votre protection et votre responsabilité. Nous avons besoin de quelqu'un de fort pour nous diriger. Tarren ne peut plus rester seule.
-Je comprends parfaitement votre position. Nous allons tout faire pour vous aider.

Sa destinée ne cessait de le poursuivre. Il n'aspirait qu'à la quiétude. Son travail le poursuivrait toute sa vie.
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyMar 5 Sep - 21:46

Deux semaines plus tard
Palais de Valara, 1406

C'était un jour que tous attendait. Jamais le silence n'avait été aussi pesant qu'en ce jour. L'attente se terminait, tout rentrait en place.
Soudain, un homme se leva et prit la parole.


-Bien. Mesdames, messieurs. Après plusieurs semaines de débats; nous en sommes arrivés à rédiger et approuver une constitution pour les peuples d'Arathi et de Tarren. Etant donné la difficulté de gérer deux planètes entières au jour le jour, il a été décidé que chaque monde se verra attribuer un Préfet Général, responsable de sa préfecture.
L'autorité superieure résidera dans les mains du Conseil, qui nommera ces préfets. L'ensemble des mondes concernées seront réunis dans la Fédération d'Arathi, capitale fédérale de l'ensemble et lieu de résidence du Conseil.
Chaque préfet sera nommé par le Président du Conseil, au jour présent l'Amiral Valombre. Le préfet sera responsable de l'administration quotidienne de sa planète et y aura tous les pouvoirs, prêtés et revocables à tout moment par le Conseil Fédéral. Ceci veut dire que les impots locaux, l'organisation économique, administrative et législative de la planète lui reviendront.
Un impôt et une législation fédéraux seront mis en place. De plus, les droits de police reviendront, au niveau fédéral à deux corps distincts : La Police Fédérale et la Gendarmerie Militaire.
Au niveau préfectoral, il sera instauré un corps de police par préfecture, sous administration du préfet.
Tous les systèmes devront respecter la Constitution Fédérale proclamée aujourd'hui.
Amiral ?
-Mesdames, messieurs. Chers citoyens, j'ai la fierté de proclamer aujourd'hui l'instauration de la Fédération d'Arathi sur les mondes d'Arathi et de Tarren. Une étape a été franchie aujourd'hui. Nos efforts et nos souffrances prennent forme. Beaucoup reste à accomplir, mais nos réalisations prouvent que nous avons déjà réussi. Je vous remercie de participer à cet effort. De le vivre au jour le jour. Vous êtes ce qui fait l'Etat proclamé aujourd'hui, ne l'oubliez pas. Tout ceci ne serait rien sans vous.

Les applaudissements fusèrent. La nouvelle fut placardée et annoncée partout sur les deux mondes.
Alors que le chantier spatial d'Arathi était enfin mis en place, que l'Académie Médicale de Valara se voyait renforcée par l'arrivée des médecins de Tarren, que les montagnes de Haut-Perchoir recevait les plus grands installations minières jamais vues, le chaos faisait place à l'ordre. Pour la première fois la lumière renaissait...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyMar 5 Sep - 21:52

Chapitre III : Le retour à la réalité


Cuirassé Défiance, en visite diplomatique à Valinor, 1348

Les souvenirs de cette époque où la Fédération n'en était qu'à ses balbutiements affluaient dans la tête de l'homme assis sur le siège central du Défiance. Beaucoup de choses avaient changées depuis... et beaucoup changeraient encore.

-Monsieur ! Monsieur !
-Qu'y a-t-il Lieutenant ?
-Une alerte d'Arathi !
-Passez sur les hauts parleurs.

Ici centrale de surveillance orbitale d'Arathi. Alerte rouge ! Vaisseaux ennemis sortants d'hyperespace. Plus de 500 vaisseaux à priori. A toutes les unités, aux postes de combat.

-Colonel Valuar, au rapport !
-Monsieur ! Enfin ! La flotte était en révision, nous les avons détectés trop tard. 500 cuirassés lourds... Je... p.. nou......ir... aa !
-Colonel ! Colonel ! Répondez !
-Inutile monsieur, la liaison est coupée.
-Bon sang ! Cap sur Arathi ! Poussez les réacteurs à fond !
-A vos ordres.

Les images de la destruction de Terra revenaient à l'esprit de l'Amiral. Pas ça. Pas encore...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyJeu 7 Sep - 17:41

Arathi...

-Sortie d'Hyperespace monsieur.

Alors que le vaisseau décélerait pour rentrer à nouveau dans le plan réel à trois dimensions, l'équipage de la passerelle tourna uniformément son regard vers la baie vitrée. Un spectacle de désolation s'offrit à leurs yeux. Des débris, des tonnes de débris... L'on voyait au loin les recycleurs ennemis s'éloigner pour repartir en hyperespace. Tout était fini. Tout ce qu'il restait de la flotte fédérale n'était plus que poutres carbonisées et cadavres congelés. Des milliers d'hommes. Morts.

-Contactez la planète et les docks spatiaux. Vite. Demandez leur un rapport.
-A vos ordres.
-Comment celà a-t-il pû arriver ?

Lentement le cuirassé franchit le champ de ruines, inexploitable après le passage de la flotte de recyclage ennemie et finit par arriver en vue des docks orbitaux d'Arathi et des plate-formes de défenses polaires Nord. Tout du moins... ce qu'il en restait. Le chantier spatial semblait être une coque sans vie flottant dans l'espace, les batteries de défenses n'étaient que cendres dans le vide.

-Je crois qu'il n'y a plus de réponse à attendre des docks...
-Monsieur, nous avons une transmission entrante, de très faible amplitude, venant de la forteresse polaire terrestre Nord. Ils disent que le sol de la planète n'a été que très peu touché, seuls quelques centrales et les hangars ont été visés. Ainsi que les batteries de défense terrestres. Ce qu'ils voulaient visiblement étaient les ressources des hangars et notre flotte...
-La fameuse théorie de la récupération. Faites préparer ma navette. Et commencer la rénovation complète des systèmes de défense et du chantier spatial. Envoyez aussi un message de detresse à Valinor... et contactez nos amis, nous allons avoir besoin de tout l'aide disponible...
-A vos ordres.

Alors que la navette blanche décollait du pont du Cuirassé, une Flamme vacilla... premier coup dur. Première épreuve. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, mais ce qui nous blesse peut nous tuer...
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MessageSujet: Re: La vie d'un homme, la vie d'une nation   La vie d'un homme, la vie d'une nation EmptyJeu 7 Sep - 21:21

Arathi, Hangar du Palais de Valara

-Amiral, vous voilà enfin !
-Repos capitaine. Où est le colonel ?
-Portée disparue depuis l'attaque sur les reservoirs de stockage, elle était parti les défendre.
-Quoi ? Vous voulez dire que...
-Je n'en sais rien monsieur... nous n'avons pas détecté son emetteur biologique, donc on n'a pas trouvé son corps parmis ceux ramassés sur place.
-Retrouvez la moi !
-A vos ordres.
-Quoi d'autre ?
-Un bataillon entier à quitté son poste, et le contact est perdu avec la forteresse sud depuis l'attaque. Pourtant il n'y a eu aucun mouvement de troupes ni de vaisseaux ennemis là bas...
-Comment ça ?

L'Amiral Valombre est demandé au centre de communication

-Bon. Retrouvez moi le Colonel. Peu importe son état. Et je veux un rapport plus complet sur mon bureau dans 20 minutes. Rompez.
-A vos ordres.

Partant d'un pas pressé vers le centre des communications, l'Amiral se posait des questions... beaucoup de choses étaient bizarres... trop de mystères à élucider... Le plus vraisemblable étaient que tous ces incidents n'étaient pas liés. Mais des détails pouvaient faire penser le contraire.

-Garde à vous !
-Repos soldats. Que se passe-t-il ?
-Une communication bizarre entrante. Chiffrée mais... je ne la comprends pas.
-Montrez moi ça.
-Sur l'écran derrière vous.

Des chiffres et des lettres sans aucune signification apparente apparurent sur l'écran. L'Amiral resta quelques instants entrain de fixer les données.

-Je sais... un ancien codage militaire employé par les forces spéciales de Terra. Vous ne pouvez pas le connaître. J'avais mis au point un nouvel algorithme de cryptage, bien plus complexe que les algorithmes standards. Certains groupes des forces spéciales étaient chargés d'experimenter en situation réelle les nouvelles technologies, et j'étais en charge de deux de ces groupes. Bien entendu mon cryptage faisait parti des technologies testées. Tout fonctionnait très bien, mais il était top secret... je ne vois pas comment quelqu'un a pu s'en emparer...
-Ca semble bizarre en effet, quand on connaît la sécurité des systèmes militaires de Terra.
-Bon, je crois pouvoir le décrypter, avec un ou deux jours. Transferez le sur le serveur securise.
-A vos ordres.
-Monsieur ! J'ai un message audio entrant.
-Passez sur haut parleurs.

Bonjour Amiral... Surpris ? Ah quand je disais que vous étiez incapable... j'avais raison...
Vous n'avez pas été capable de défendre cette planète ! Des milliers d'hommes sont morts par votre faute ! Aujourd'hui il est temps que tout ceci cesse ! Vous ne survivrez pas à cet échec. C'est moi qui controlerais cette "Fédération" comme vous l'appellez... Pauvre loque. Vous perdez tout : votre famille, vos amis, celles que vous aimez. Et aujourd'hui, votre pouvoir et votre vie...


Un silence de mort regnait dans la salle... Tout le monde était tendu. Encore une trahison. Encore une.

-Quelqu'un a-t-il un commentaire à faire ?

Le silence ne fut rompu que par quelques actions mécaniques se déroulant dans les appareils radios. Personne n'osait parler.

-Bon, je vais être clair. Nous sommes tous soldats. Tous militaires. Pour ceux qui me prennent pour un planqué dans un bureau, j'ai connu bien plus de batailles que n'importe lequel d'entre vous. Et pour ceux qui croient que donner des ordres est facile, je peux les nommer général sur l'instant pour prendre ma place. Ils verront combien c'est difficile ! Comme chaque être humain je fais des erreurs, et celle que j'ai commise est de ne pas avoir été ici quand la flotte à été attaqué. Chacun des hommes qui a donné sa vie l'autre jour est comme une aiguille plantée dans mon corps. C'est encore plus dur pour moi que pour vous. Mais la vie continue et je dois me relever, comme cette planète.
Si ce que ce traître vous a dit vous paraît vrai, que je ne mérite pas mon poste, je vous le cède volontiers. Mais avec, je vous donnerais aussi tout ce qui a marqué ma vie. Toutes les tristesse qui jalonnent mon parcours. Je n'ai plus rien aujourd'hui, si ce n'est l'espoir. Aucun d'entre vous n'envierait ma place s'il savait ce que j'ai enduré. Alors maintenant si quelqu'un veut contester mon autorité, qu'il se lève. Je lui donnerais mes épaulettes pour me retirer.

Jamais on n'avait connu silence pareille. La colère de l'Amiral se lisait sur son visage. Sa profonde tristesse aussi. Le poids de la vie était visible sur ses épaules en cet instant précis où l'on osait rappeller à lui ce qui avait détruit sa vie. Un sergent se leva soudain.

-Amiral, hum... moi, je continuerais à vous servir. Sans vous, ces hommes seraient morts de toutes façons. Ce n'est pas votre faute dans mon esprit, et je continue à vous admirer. Pour ce que vous continuez à faire malgré ce qui vous est arrivé.

Le soldat salua et se mit au garde à vous. Un par un ses camarades se levèrent et saluèrent.

-Nous sommes tous avec vous Amiral. A vos ordres.
-Je n'en attendais pas moins messieurs. A présent, retournons au travail.
-J'ai réussi à pister la transmission avant qu'elle ne cesse. Elle ne peut venir que de la forteresse sud.
-Ca expliquerait beaucoup de choses mais...
-Alerte ! Trois missiles en approche de la forteresse de défense terrestre sud ! Il faut évacuer !
-Personne ne bouge !
-Mais Amiral !
-Vous m'avez accordé votre confiance. Respectez ce voeu d'obéissance.
-B... bien Amiral.

Alors que les secondes avant l'impact fatidique s'écoulaient, chacun semblait de plus en plus nerveux. Sauf l'Amiral.

-Impact dans 10 secondes. 9...8...7...6...5...4...3...2... mais que... contact perdu avec les missiles. Ils ont disparus.
-Non, explosés messieurs.
-Mais comment...
-Ombral, vous pouvez parler.
-Bonjour à vous
-Qui que... ?
-Vous semblez surpris Lieutenant. Surement parce que vous ne me connaissez pas. Amiral, je peux ?
-Allez-y.
-Je suis l'Intelligence Artificielle Evolutive 0034-783 programmée par l'Amiral Valombre. Bien que vous ne me voyez pas, je suis toute l'installation électronique de Valara et, par prolongement, d'Arathi.
-Une IA ? Mais...
-Trève de bavardages. Ombral est capable de controler tous les systèmes électroniques d'Arathi. Y compris les commandes d'autodestruction de tous nos systèmes balistiques. Ombral, préparez moi une copie des plans de la forteresse sud.
-A vos ordres.
-Lieutenant, appellez les équipe d'intervention 1, 2, 3 et 4 ainsi que les bataillons aeroportés 5 et 9.
-A vos ordres.
-Cette comédie a déjà assez duré.
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