Genése et Hégire du Livre des Olsimar

PRECEPTES KALAA MAADHU

Préambule:
Afin de mieux cerner l'environnement où évoluent les principaux protagonistes du livre des Olsimar, il est donné pour conseil de prendre connaissance de l'histoire de nos nations respectives.

C'est pourquoi un petit rappel historique s'impose aux esprits curieux pour mieux profiter et déguster les épisodes retraçant l'épopée d'Odon

Ainsi commence la Genèse sur l'ancienne terre, notre Gê à tous

(mdr j'parles de moi à la 3eme personne !!! faut qu'j'ailles voir un psy !!!)

Grand Livre des Olsimar

Echelle Historique ( enseignement Kalâa Maddhu niveau 3 )

PRE-HEGIRE / Genèse

2040 – l’homme pose les pieds sur Mars
2052 – Première colonie scientifique martienne forte d’une centaine de chercheurs et d’un millier de familles choisies selon un critère oégénique inter-racial
2057 – Fonte de l’Antarctique et brisure du glacier Nord – Montée des eaux internationales de 6 mètres et première grande catastrophe climatique mondiale : Les Pays-Bas, le Bangladesh et le Sénégal disparaissent sous les eaux ; La Californie Sud Américaine et mexicaine comme l’Afrique du sud deviennent des îles.
2062 – Vaccin contre le cancer. Les Nations Unies implosent. Cinquième guerre Persique contre Israël et l’allié Turc. Le clonage humain suite aux nombreux dérapages est définitivement abandonné.
2067 - Invention du propulseur à fusion par une équipe de chercheurs Indiens. Une femme Afro hispanique devient présidente des Etats-Unis. Rome sous les flammes d’un incendie dû à la sécheresse qui dure depuis 2 ans.
2069 – La première colonie martienne victime d’une bactérie terrienne ferrugivore est abandonnée. On découvre de l’eau aux pôles de Titan et d’Europe. Chicago, Detroit et la région des lacs évacués suite à un attentat nucléaire revendiqué par les Milices néo chrétiennes du Montana.
2072 – Guerre civile Européenne. Premier traitement synthétique gérontologique, l’espérance de vie est rallongée de trente ans. Les catastrophes climatiques se succèdent : saisons des tornades de new York à Montréal, le désert Saharien s’ étend maintenant sur toute les péninsules Ibérique et Hellénique, Pékin est constamment sous une tempête de sable et la Banquise descend désormais jusqu’ à Brest en Hiver depuis la disparition du Gulf Stream.
2075 – Deuxième colonie Martienne et premier vaisseau de transport utilisant les propulseurs à fusion. L’homme pose les pieds sur Titan et Europe la même année.
2078 – Lancement du projet BioMars, utilisant les techniques avancées de Terraformation. 300 000 colons sur Mars, 18 000 sur Titan et 43 000 sur Europe
2081 – Epidémie mondiale de grippe provoquant 58 millions de décès. L’Antarctique ne fait plus qu’ un dixième de sa superficie au siècle passé. Dictature prolétarienne Hispanique aux Etats-Unis, les Anglos subissent une épuration ethnique dénoncée par le Haut Conseil ONUSIEN.
2082 – Premier gouvernement autonome martien. Dernière crise pétrolière, le pétrole rarissime est devenu obsolète au profit des bio carburants et de l’énergie supraconductrice. La comète Howard-Elstein s’écrase sur la lune, l’humanité a eu très peur. Regain de foi inter religions sur Terre.
2095 – Lancement de navettes exploratrices vers Pluton, Sedna, Arès du Centaure, les satellites de la Ceinture de Kuiper et du nuage de Oort. Une forme de vie bactériologique endémique découverte sur Titan. L’humanité n’est plus la seule forme de vie biologique de son système solaire.
2148 – 18 milliards de terriens, 150 millions de Martiens, 30 millions de Titans et 23 millions de NéoEuropeans.

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L’homme pose les pieds sur Arès dans le système Proxima Centauri. L’armée Indo-Chinoise pousse ses conquêtes coloniales aux portes de l’Europe. Olympus Mons rentre en éruption, Nueva Esperenza, la capitale économique martienne est évacuée.
2160 – Mars réchauffée par ses Quarante panneaux solaires géants et les puits de supra-fusion voit ses premières formes de vie endémiques évoluer naturellement, lichens, mousses et insectes polaires. La température a chuté de -75° à -10° en été martien. L’oxygène évacué par les générateurs catalytiques à ses deux pôles est monté à 20% de viabilité pour l’homme.
2175 L’alliance inter-alliée indienne et chinoise subit sa première grande défaite à Cracovie du fait, entre autres, de l’utilisation du laser à neutrons. Révolution sur Mars, renversement du conseil intérieur par une junte militaire à la solde des Métanationales terriennes. Naissance du Nouveau Prophète Nassim Al Qurya à Jakarta
2182 – Valles Marineris est transformé en océan, le barrage de Reed Sheffield ou s’accumulait les milliards de mètres cubes de glace ensuite liquéfiés ouvre ses vannes créant la première mer intérieure martienne. L’Australie vidée de ses habitants devient réserve naturelle, on y transfère les dernières colonies animales en voix d’extinction.
La cote Est Américaine victime d’un Tsunami dévastateur voit disparaître New York, Philadelphie et Washington; le gouvernement Juarez-Da Capo est transféré à Denver.
2197 – Le gouvernement colonial sur Titan est renversé par une république islamique. Création de la Nouvelle Mecque. Des centaines de millions de pèlerins fuyant la misère et la guerre rejoignent la Lune de Saturne. Mars est surpeuplé, premier signes de fragilité et d’instabilité économique.
2203 – Les colonies de Titan, Europe, Ares et Prima Bêta du Centaure entament leur processus de terraformation. Les sociétés Terriennes explosent, l’air n’est plus viable, les eaux n’en finissent plus de monter. Le gouvernement des Nations Unies Refondées enviant les colonies et leur richesse entre en Guerre. Pendant quarante ans les flottes terriennes affronteront les forces coloniales unifiées jonchant l’espace de débris métalliques et de cadavres.
2245 – Cessez le feu et fin de la première guerre nanique. Le pacifique Nassim Al Qurya, prix Nobel de la Paix devient le premier Grand Président Onusien Musulman.
2247 – Mars panse ses plaies mais est viable, l’Homme pouvant y respirer, les villes sous cloche détruisent leur infrastructure protectrice. Les grandes espèces animales, dont les grands singes disparus à la fin du XXIe siècle sont recréées génétiquement et adaptéés à la vie Martienne. Valles Marineris se peuple de dauphins, baleines et autres mammifères marins
2258 – Premier vaisseau spatial à propulsion ionique. Il faut 9 jours pour atteindre Europe, 24 pour Titan, 2 mois pour Arès et 18 ans pour Sirius qu’un groupe d’illuminés Hébraïques tenteront d’atteindre pour y recréer la Terre Promise.
2280 – La lune montre des signes d’instabilité, son orbite se déplaçant dangereusement. Outre la Nouvelle Hébron, trois nouvelles planètes sont colonisées dans le système de Sirius, Bao Xin, Nueva Esperenza et Umh Qatarya.
La terre se dépeuple, les trois quart de ses habitants ont fui vers les colonies. Restent les plus pauvres, les prisonniers de la réserve carcérale Américaine, les aventuriers sillonnant les anciennes routes commerciales, les exclus et les malades et les adeptes du Paléo Christ attendant le Jugement Dernier.
2301 – Début d’une nouvelle ère : premier contact avec une race intelligente supérieure, les Kzintis, Humanoïdes maîtrisant une science nettement plus évoluée, qui débarquent sur Prima Bêta du Centaure
2312 – Echanges commerciaux et scientifiques. Première application humaine de la propulsion Hyperespace et du saut quantique révélée par l’intelligence Kzin.
Toutes les colonies du système solaire et de Proxima Centauri sont viables. Leur processus de terraformation ayant réussi, cette technologie est transmise aux kzintis.
2317 – Le HMS Nathaniel Hawthorne effectue son premier saut quantique. Première visite du système kzin de Sagittarius et de ses 17 planètes.

2326 – Premier colons humains sur Galead Lunis. La terre doit être évacuée dès la fin de l’année, sa lune menaçante s’est décrochée de son orbite et frôle désormais la ionosphère. Exode massif vers Mars et les colonies. Deux millions d’irréductibles, de croyants fanatiques, de vieillards bornés et de gens sombrant dans la folie décident de rester et de braver l’Histoire.
2327 – La terre n’est plus. La lune s’est écrasée sur l’équateur pacifique. Le choc fut tel qu’il déchira la plaque asiatique sur son hémisphère Nord, la souleva, jusqu’a fissurer le noyau en fusion qui vomit dés lors ses entrailles. L’explosion se vit jusqu'à Titan tant la lumière qu’elle dégagea fut vive. Pour la première fois, l’air ambiant martien enregistra une température positive. Les humains dispersés à travers la Galaxie suivirent résignés ou incrédule la fin tragique du Berceau de l’Humanité.

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Une page était tournée.

HEGIRE

2353 – L’espérance de vie humaine est désormais de 170 ans grâce à l’épice de longévité découverte sur Kobol, première planète découverte dans le système d’Orion et entièrement viable. L’homme y trouve sa nouvelle terre avec une végétation luxuriante, ses océans, ses chaînes de montagnes, une température modérée mais surtout une atmosphère peut chargée en CO2 et une gravité de 1,7 Ig semblable a celle de Mars. Caprica, sa jumelle plus froide est également et naturellement propre à la vie humaine.
2357 – Les Tharsians, peuple nomadisant des abords du système de Sya Tharsis, au fort désir expansionniste rentrent en contact avec la race Kzin. Les deux protagonistes ont une vision fort différente. Les deux races s’affrontent diplomatiquement mais les forces en présence ne sont pas sur le même pied d’égalité. Le tharsian est impulsif, le kzin pacifié ne connaît pas la guerre depuis huit siècles.
Les négociations entamées sur Omidion sont rompues et la flotte tharsianne déferle sur le système Kzin. Le gouvernement des Nations Unies basés sur Mars, allié des Kzintis rentre en guerre. Début de la première guerre nanique.
2364 – Cessez le feu et accord de paix inter Humains-Kzintis-Tharsians concluant sept années de guerre ou l’on décomptera près de 3 milliards de morts, toute alliances confondues .Les peuples alliés des trois belligérants comme les Eohleams de Kemperer, les Paalakun d’Epentar, les Muyendaal de Procyon et les Gulkea d’Andromède rejoignent le traité universel de non-agression : sept races de cinq galaxies en entente cordiale mais précaire.
2372 – Création du Conglomérat des Supra-Nations libres en remplacement des Nations Unies. Tau Ceti Central, capitale de Kobol devient la capitale politique des mondes unifiés ; le Kzin Aldir Kaba-Mur, son premier impérorator.
Unification des astroroutes commerciales.
2381 – Ares du Centaure entame son premier hiver (80 années terrestres). Les infrastructures résistent difficilement au blizzard de glace ; les villes reviennent au système au système protecteur des cloches pre-terraformation. Krach boursier sur Mars, émeutes et mises a sac des banques des Métanats.
2394 – Les Eolheams prétextant une agression et vol de deutérium sur Alk’Havar, envahissent le système d’Andromède. Epuration ethnique et destruction des satellites d’Ov et d’Ellyor. La race primitive des Gulkea disparaît dans l’indifférence des Supra-Nations.
2396 – Révolution démocratique sur Titan, sortant le peuple de deux siècles d’obscurantisme islamique .Un Bracchiosaure est recrée génétiquement dans la réserve bio-animale de Caprica, première destination touristique de l’Union.
2399 – Les échanges commerciaux Or-Deutérium ne suffisant plus à alimenter les flottes commerciales et militaires, l’homme crée un vaste programme minier sur les satellites d’Um Qatarya dans le système de Sirius.
Premiers problèmes économiques liés aux pillages successifs des pirates-négriers qui se constituent en armée autonome. Le Front Néo-Trotskiste de Mars Libre prend le contrôle des infrastructures administratives et étatiques. Tau Ceti Central y dépêche ses unités d’élites. Mal coordonné, le sauvetage se termine en bain de sang générant plus de douze mille victimes.
2417 – Insécurité spatiale, premiers grands affrontements entre les flottes supranationales et les pirates négriers qui n’hésitent plus à cibler les populations civiles. Invention de l’arme photonique et application militaire suite aux lâchés de bombes biologiques sur l’archipel Paalakun de Loth’ra. Construction d’une réplique au gigantisme du Vatican sur Galead Lunis pour les adeptes des Eglises du Paleo-Christ: première utilisation des nanites, la cité d’une superficie de 130 km2 est construite en 47jours.
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2422 - Grande épidémie de fièvre végétale sur Bao Xin et Nueva Esperanza, les deux astres sont mis en quarantaine. L’Oracle Malya Kapilyine prédit la fin des temps sur une échelle de 30000 ans. Regain de foi inter cultuelle.
2426 – le tribunal Pénal Universel juge et condamne les dirigeants militaires et exécutifs des Supra-Nations pour le massacre Martien de 98. Le conglomérat en sort affaibli et largement décrédité.
2442 – Le Tharsian Ul’Daahk découvre le vaccin contre les fièvres végétales. Le Bouddhisme hérité de Paléo-Terra est remis au goût du jour sur Sya Tharsis par la ferveur populaire tharsianne et l’on voit apparaître ça et la d’étonnants bonzes bleus.
Une météorite frôle l’atmosphère Capricane créant un mouvement de panique mondiale jamais égalé et un exode massif avant que tout danger ne finit par être écarté.
2450- Les Supra-Nations s’effritent, les antagonismes se font plus profonds. Plusieurs planètes se déclarent autonomes.Ca et là, des factions, des fronts de libération, des peuples unifiés se libère du joug et du diktat gouvernemental. Naissance sur Sirius, d’Olias de Sunkillow, fondateur de la Maison des Olsimar, futur Dei Negus et Grand-père de notre Odon.
2462 – Europe subit une vague de vent solaire étonnamment dangereuse. La radioactivité au sol n’étant plus tolérable pour le commun des mortels force à l’exil ceux qui peuvent en réchapper. On dénombrera 78 millions de victimes en l’espace de deux semaines. Le satellite de Saturne est définitivement abandonné au caprices de son étoile.
2488 – Conférence Universelle de Caprica.
Le conglomérat des Supra-Nations, dissout, cède la place à un gouvernement fédéral laissant une large autonomie aux différents peuples et ethnies sous son égide.
On la nommera Hégémonie, et elle regroupera en son sein les grandes maisons politiques et autocratiques. On dénombre 198 maisons réparties et référencées sur 287 planètes ou satellites habitées, qui adoptent un mode de vie économique et social libre allant des républiques libérales au communauté de libre-échange, des autocraties religieuses aux sociétés matriarcales, des tribus shamaniques aux vaisseaux nomades.
Olias de Sunkillow fonde la maison des Olsimar sur le modèle des démocraties populaires terriennes, regroupant les planètes d’Orion Nord, Caprica, Galead Lunis et Ka La Shayud, leurs satellites, la planète minière de Shanders et l’astéroïde bagne de Atlan Marineris dont les archipels sont en partage avec la Maison tharsianne des Ohl’.
2512 – Achèvement de l’anneau-Monde de Procyon, entamée il y a plus de 3 siècles par le génie scientifique kzin pour pallier aux problèmes démographiques sur l'astre surpeuplé. L'enseignement Kalâa Maddhu, mélange d'Antique Sun Tzu, de combats corps à corps tharsian, de philosophie Alter-kzin et de taoisme terrien, devient précepte national au sein des Olsimar.
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2524 – Invention et mise en place de l'infosphère reliant tous les réseaux de communications locaux au rang galactique. A cela s'ajoute la formation d'un réseau de portes de dis translation moléculaire facilitant les déplacements des êtres et modifiant à jamais le concept de voyage stellaire.
2527 – Olias de Sunkillow devient imperorator et prend la tête de l'Hégémonie. Son statut le hisse au rang de Dei Negus, commandeur des nations. Mutinerie au bagne d'Elea Maris, plus grande évasion spatiale de l'histoire
2532 – Une collection de toiles de Van Gogh, disparut depuis plus de quatre siècles est retrouvé dans les cales d'un hélioptère des Pirates-négriers.
L'Hégémonie compte 338 milliards d'âmes, la démographie galopante nécessite l'instauration d'une loterie des natalités. Yévea Olsimar est choisie cette année la comme 28 millions de procréatrices.
2533 – Grande panne des portes distrans : 182000 corps dématérialisés en transit disparaissent dans l'infosphère. Le Gallon devient monnaie universelle.
Par un matin de brume voilée, au quatorzième mois kobole, naît Odon, héritier d' Olsimar. Les oracles lui prédisent un avenir radieux et un destin incomparable
2542 – On connaît dés lors, l'age de l'univers connu ou du moins son espérance de vie : Arcturus, géante gazeuse depuis longtemps en phase explosive lâche son cœur a neutrons. La supernova entraîne dans sa chute les étoiles voisines Muphrid et Izar et leurs systèmes respectifs, expulsant une énergie phénoménale qui atteindra les frontières hégémoniques dans une distance temps de 28000 ans, rasant toute matière sur son passage et recréant la formation de nouvelles pouponnière d'Etoiles, remodelant fondamentalement nos galaxies.

Aux peuples unifiés de voir l'horizon et de préparer sa nouvelle Hégire.

RECIT EPIQUE - Première période

Episode 1

Si riches sont les mythes qui demeurent attachés à la personne du Dei Negus, l'Empereur mentat, qu'il est difficile de percer à jour la nature véritable de son être.
Avant tout, il exista un sub-humain né sous le nom d’Odon d'Olsimar.

Sur sa chair s'exercèrent les effets du temps et de l'espace. En dépit de ses pouvoirs visionnaires qui l'affranchissaient des limitations ordinaires de ce temps, de cet espace, il demeurait d'extrace humaine et les expériences qu’il vécut furent bien réelles de même que les traces qu'il laissa dans la réalité.

Le règne de l'empereur Dei Negus suscita plus d'historiens que toute autre ère de l'histoire de l'humanité comme de celles des autres populations exo-stellaires.

Nombre d'entre eux défendaient avec une âpreté jalouse leurs points de vue particuliers et sectaires mais leur existence même est révélatrice de l'impact produit par cet homme qui régnait sur tant de mondes et qui éveilla tant de passions.

Certes, il portait en lui les germes de l'histoire, idéaux, idéalisés.

Né Odon d'Olsimar au sein d'une grande famille des plus anciennes, la maison des Sunkillow, il reçu l'éducation Kalaa Maddhu de sa mère, Yéveroane, grande prétresse des temples unis de Kobol mais n'en retint que la sagesse d'action.

A 15 ans, il prit le commandement de son premier vaisseau-arbre pendant la révolte des colons de Qôm-Yggdahl, et mena une répression sanglante et controversée qui le laissa pantois et effaré. Une erreur de jeunesse qui devint une cicatrice bien ancrée au profond de son être.

Le conseil de l'hégémonie sur Tau Centi Central et plus particulièrement Retz Maatsen, le haut-consul de la maison des Edo-Primats , ennemi héréditaire de la maison des Sunkillow, maisons entre lesquelles s'exerçait une vendetta séculaire, le mit au ban de toutes opérations politiques au sein de l'hégémonie et le condamna à mort contre toute attente.

La sentence fut qu'il soit jeté hors d'un vaisseau-amiral par les soutes de décompression dans l'immensité du vide spatial…

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Tau Ceti Central , vue aérienne

LECON NUMERO 1 - Physique Spatiale

L' Apocryphe de kreos l'ancien est un ouvrage en tout point remarquable.Son introduction commence ainsi :

" L'espace nous dit-il est immense.Vraiment immense.On a franchement pas idéé de sa stupéfiante et considérablement immense gigantitude.Je veux dire qu'on peut croire qu'en gros ça fait loin d'ici a la taverne du coin mais en fait c'est de la gnognote comparé aux dimensions de l'espace.
Pour être juste, face a l'absolu des distances interstellaires, les meilleurs esprits n'ont pas été plus inspirés que l'auteur de cette introduction: ainsi d'aucuns vous invitent a considérer un instant une cacahouète posé à Ploërmel ( chouette coin pour les vacances ...) par rapport à une petite noisette située sur Betelgeuse (si tant est que les noisetiers réussissent a survivre sur cet astre...). Ou d'autres vertigineuses comparaisons."

La simple vérité est que l'imagination humaine est totalement incapable d'appréhender les distances interstellaires.
Le livre précise aussi , je cite " qu'a condition de retenir sa respiration, il est possible de survivre une trentaine de secondes dans le vide de l'espace. Toutefois compte tenu des distances proprement ahurissantes de celui-ci, cela revient à évaluer les chances d'être recueuilli par un autre vaisseau durant ce court laps de temps à deux puissance deux cent soixante sept mille sept cent neuf contre un.

Par une coincidence proprement ahurissante, 29 secondes aprés l'ouverture des sas et sa chute dépréssurisé au large de l' anneau-monde de Procyon, Odon d'Olsimar fut sauvé. :violon:

LECON NUMERO 2 - ETHNOLOGIE

Les Tharsians, peuple ô combien belliqueux auxquel l’Hégémonie devait quelques guerres séculières, étaient natifs d’un astre rouge, Sya Tharsis, Balayé par de violents vents de Pyrite et secoué en sa partie septentrionale par de puissantsouragans qui laissaient des traces saillantes en sillon visibles depuis l’espace.

Nomades en leur âmes, ils colonisèrent les couronnes d’astéroïdes de Tharsys un temps puis par souci croissant de reconnaissance, du fait d’une démographie galopante, et mené par les livres saints d’ Egaen, ils menèrent une croisade expansionniste, occupant tour a tour les systèmes de Lookhat, Teemon et tant d’autres…

Puis vint un temps, las des massacres d’innocents, des pertes militaires, des complots d’alcôves pour la succession du conseil impérial et surtout des guerres intestines au sein de leur propre camp, se dessina une frontière fictive allant des nuages de Magellan aux rosaces de Klemperer.

Tharsians et Humains , faute de pouvoir annihiler leurs races respectives comme d’autres pourtant y arrivèrent ( Les Ibootes d’Elael n’hésitèrent pas, et l’on parla longtemps du génocide des Kzintis, peuple débonnaire des confins d’ Edowynne, relégué désormais aux livres d’histoire) ; conclurent un pacte qui a ce jour n’a jamais été renié.

De chaque coté, les mieux adaptés des races respectives furent ceux qui eurent l’esprit et l’indulgence d’éviter de se combattre et d’appeler à vivre en harmonie. L’évolution de chaque en dépendait. Les populations mâles étaient fortement décimées et les générations futures ne remplaceraient qu’en partie le nombre de disparus.

C’est pour cette raison, que lorsque furent réunies les grandes maisons humaines ou exo-terrestres, ils furent des peuples, des ethnies ou des ennemis de jadis qui rejoignirent sans hésitation une communauté qui serait appelée à devenir l’une de plus fertile République galactique, intellectuellement et démocratiquement parlant.

De ghettos en castes, les ethnies gravirent l’échelle sociale et se mélangèrent harmonieusement aux humains et dans ce joyeux melting-pot, il n’était pas rare de partager un verre de liquorat avec un tharsian, de faire ses classes militaires ensemble ou même de croiser de curieux métissages.

Il est clair que pour nous, humains du troisième millénaire, l’être humanoïde qui se dressait devant vous était d’une espèce peu avenante. Il se tenait sur de fines jambes recourbées serties d’un attelage complexe. Sur la plus grande partie de son corps, la peau élastique était bleuâtre et veloutée mais suintante d’une concréssion huileuse.
Une crinière épaisse et réche prenait naissance du cou, courait de l’épine dorsale, si tant est que l’on puisse appeler cet enchevetrement cartilagineux de ce nom, à la hanche à l’aspect tortueux. De son crâne oblong et meuble, retenons ces yeux reptilesques enfoncés profondément dans de sombres orbites osseuses et les réseaux de fils argentés sur sa peau bleue, étincelant comme du métal véritable.

Ce fut avec un de ces jeunes Tharsians fougueux et téméraire du nom de Baral’nok que se lia d’amitié le jeune Odon d'Olsimar et leur fidélité les sauvirent d’une mort certaine, l’un des griffes d’un méca-bots devenu psychologiquement instable et l’autre d’une sentence implacable condamnant sa dépouille à errer éternellement dans le vide spatial.

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Garde Impérial Tharsian

Episode 2

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Le HMS Corollyne, flotte amirale Hégémonique

Du fond de sa geôle sans lumière, avec pour seule vision, le noir démesuré de l’espace et le scintillement des étoiles par le hublot préssurisé de son sas, Odon, le combattant, le vainqueur des hordes pirates de kabalar, le libérateur de l’anneau-monde de Procyon face aux mutins du front Kobol Libre, mais aussi celui par qui la mort avait frappé des centaines d’humains ou d’exos sans distinction parmi les colons de Qôm-yggdahl, se sentait impuissant, fataliste et rongé par un sentiment de désespoir, chose à laquelle il n’avait jamais été préparé durant cette éducation si dure prodigué au sein de la maison des Sunkillow.

Attendre…Mais se détendre. Il fouilla sa Méca-combi et tomba sur la dernière gélule. Quand les accélérateurs neuraux commencèrent a faire leur effet, ce qu’il ressentit correspondait à ce qu’il imagina être une extase digne de ce nom.
L’afflux de sang chaud, l’hypersensibilité de l’épiderme, l’impression que le corps se tortille à l’intérieur de la peau comme des anguilles dans un sac, la sensation de plus en plus vive de se déconnecter du monde matériel au fur et à mesure que les horloges internes et externes se décalaient, la conviction que l’esprit ne resterait pas plus longtemps captif de sa gangue de chair grossière, une démangeaison d’impatience à la fois merveilleuse et angoissante , sans doute proche de ce que les fondamentalistes du Paléo-Christ devaient ressentir en attendant le jugement dernier.
Désincarné, déconnecté, Odon se soulagea de cette pression étouffante pendant plus de deux heures koboles.
Le temps s’écoula .Les ténèbres extérieures se transformèrent d’une obscurité atmosphérique en une nuit noire constellée de ce qui semblait être des flocons brillants de neige poudreuse.

D’autre part d’un petit univers d’une planète d’un système solaire simple, brillait indiciblement la coque d’un petit astronef, peut être une navette coloniale qui semblait suivre à distance la traîne du HMS Corollyne. Un espoir ?
Cette pensée fugitive lui apporta un sentiment passager que naturellement il rejeta aussitôt, le caractérisant comme grotesque. Simultanément il s’efforça conscien cieusement de déplacer son attention. C’était une puissante tentative de s’écarter, de se désengager d’un processus automatique et malgré l’effet latent des accélérateurs neuraux, ces yeux se reposèrent sur cette petite tache mouvante.
Et soudain, ce ne fut plus un, mais cinq, puis vingt et enfin une flotte entière apparaissant successivement et qui semblait se précipiter sur le vaisseau-prison avec une colossale vélocité.
Par tous les sensiteurs du vaisseau amiral, l’alarme fut donnée, Odon comprit l’attaque imminente par les cris, qui fusaient de l’autre coté des murs plexis de sa geôle et la précipitation qui s‘en suivit.
Les occupants qu’ils soient simples soldats, membres du droïde-staff relégués aux taches subalternes, responsables militaires ou civils, domestiques ou sénateurs membres du Haut Consulat de Tau Centi , réagirent aux signaux d’alarmes en se divisant en deux groupes distincts.

Il y avait ceux qui étaient constamment soupçonneux, les hauts responsables politiques, les comploteurs, les négociants de la Guilde du Commerce, la noblesse impériale hégémonique, ceux dont le sentiment de supériorité exacerbé par la haute estime d’eux-mêmes ou de leur rangs, leur donnaient l’impression d’affranchissement de tout danger. Ils décidèrent que les hurlements et les sonneries métalliques étaient une farce. Exactement quel genre de farce et déclenchée par qui, ils ne se donnèrent pas la peine de l’expliquer a eux-mêmes ni à qui que ce soit.
Le deuxième groupe était beaucoup important que le premier. Chaque individu de ce groupe possédait un très fort instinct de conservation et tous réagirent rapidement et avec détermination, mais se heurtèrent au premier groupe.

L’effet de surprise avait joué. Le but était atteint et le petit vaisseau, un Hélioptère à propulsion plasma première génération (un modèle obsolète mais qui avait fait largement ses preuves sur Hedowynne lors de la prise des postes frontières de Nueva Esperanza ) s’était approché imperceptiblement du flanc droit de la coque du HMS Corollyne, déjouant tous les radars.
Un seul tir fusa et fit exploser minutieusement le sas de la cellule d’Odon d'Olsimar, qui du fait de la dépressurisation subite fut projeté dans le vide sombre de l’espace.
29 secondes plus tard, temps limite à la désoxygénation, la mécabulle le récupéra et le bras motorisé de l’ hélioptère le déposa délicatement sur le sol rouillé de sa soute.

Episode 3

Débarrassé du confinement étouffant de la Mécabulle synthétique, Odon fut heureux de constater que la liberté avait un goût suave et réconfortant. Etonnement, le fait d’être expulsé dans l’espace contre son gré et par surprise, était une expérience un peu plus excitante qu’il ne l’avait pensé. Rien à voir avec l’intérieur même de la navette.

Un rapide tour d’horizon lui fit comprendre que ce vaisseau n’était pas tenu avec une irréprochable propreté ni ordre comme aurait pu l’être tout appareil militaire de l’Hégémonie, mais plutôt avec abandon et fatras systématique.
Tout n’était que désordre. L’espace externe de confinement ou il avait posé les pieds débouchait sur deux coursives parallèles ou s’amoncelaient armes en vrac, munitions éparses, mouvantes a chaque secousse, caisses d’alcool de contrebande et détritus divers. Il vit même un Galysséne d’Yggdrasill attaché au fronton d’accès de la salle des machines, beuglant désespérément l’heure de sa traite.

Au bout de la passerelle de service jouxtant les cabines de l’équipage, il rejoignit la nacelle de téléportation controlée et digitalement opta sur le tableau de bord holographique pour la sphère de commandement.
En une nanoseconde, son corps se rematérialisa au pont supérieur au sein du centre névralgique de pilotage, devant un petit groupe épars, qui arborait sourires hilares , édentés ou mécanique et lui firent un accueil des plus royal. Certains le prirent chaleureusement dans leur bras quitte à le soulever du sol.

Le visage d’Odon, tout d’abord surpris, s’illumina devant son ami Tharsian, Ol’Takh, compagnon de beuverie et fidèle parmi les fidèles, quelque soit l’aventure pour peu qu’elle soit risquée.

Il reconnut aussi ces visages familiers qu’il ne connaissait que trop bien. Kra’Ha, l’Eohleam , aide de camp et émissaire des Olsimar, voué corps et âmes a sa Maison d’adoption, un être bourru et lunatique mais dégageant une présence systématiquement réconfortante dans n’importe quelle situation ;
Baluldir l’aîné et Gonduldir son fils, Kzintis des colonies d’ Aecantya qui combattirent sous son drapeau et commandement lors du siège d’Omidion pendant la troisième guerre nanique et qu’il pensait être en fuite au confins des frontières de Kemperer, suite aux accusations fondées de contrebande emises par le Haut Conseil Militaire ;
L’oracle du mont Alt-haavok, Aedena Galieniva avec laquelle on lui avait prété une aventure, bien qu’elle fut malheureusement écourtée par les aléas de sa jeune vie ;
Et enfin Lyrax son alter ego Kalaa-maddhu qui suivait conjointement l’étude dispensé par sa mère, compagnon téméraire et expert en armement qui maintes fois l’avait secouru dans les mauvaises passes .

Puis on lui présenta les autres protagonistes de son sauvetage inespéré, qui , discrètement s’étaient mis en retrait de ces chaleureuses retrouvailles.
Adossé contre le tableau de commandes latérales s’imposait Ganéal Asturias, le compagnon d’Aedena, un colosse au bras mécaniques, la barbe fournie et nattée ; un barbare de l’ouest caprican semblait-il, pirate-négrier au passé sûrement moins irréprochable qu’il n’y paraissait.

A ses cotés, le colonel Bro’Olkz, l’autre Tharsian, le jaugeait du haut de ses 2,80m.C’était un ex-soldat des unités d’élites de Sya Tharsys, maintes fois décoré pour bravoure et haut faits de guerre, qui pourtant avait eu la main trop lourde. Banni après jugement pour tortures et violences volontaires, c’était un être malsain dont il faudrait se méfier (on lui connaissait d’ailleurs quelques actes terroristes et assassinats politiques) bien qu’il ait suivi ces compagnons dans cette folle épopée ; certainement pas aveuglément, l’âppat du gain faisant le reste.

Odel Korodoline, accompagné de son mécabot répondant au doux nom de HALK1257E, un pur paléo-terrien avait participé au dernier exode du système Sol vers Kobol avant la grande extinction sur Terra-Origine qui avait suivi la chute de sa lune. Un vieux sage, aux idées confuses et aux yeux rougis par l’épice de longévité mais qui s’avérait être un médecin et nano-chirurgien hors pair malgré ses penchants addictifs.

Enfin, un Palâakün d’ Ependar, hominidé canin qui malgré son mutisme pouvait être un pisteur hors pair et un négociateur sans complexe.

Onze paire d’yeux, déguenillés, dépareillés.
Cinq races et antagonistes réunis sur hélioptère dans un seul but , celui de lui venir en aide.
Odon passa de visage en visage - une vrai cour des miracles songea t’il - mais leur sourit et versa une larme.

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Episode 4

Passés ces retrouvailles chaleureuses, un repas frugal et revigorant leur fut servi. Un mois de pilules coupe-faim lui avait fait perdre le goût des bonnes victuailles et tel un acharné, Odon se rua à l'assaut de filets de kalovars agrémenté de miel d'Yvirise et de sève de Bolarium, se rinça la gorge de liqueur d' Urvia et dévora graines d' Oelocandhe, fluets carnés et fèves d' Urbicande. Rassasié il afficha un sourire béat.

On entama alors discussions mouvementées, récits épiques ponctués de grands rires et l'on se moqua d' Odon et de se visage crispé affichant un désarroi inimitable que tous avaient pu distinguer lors de son expulsion dans l'espace. On lui relata aussi le stratagème rusé utilisé a leurs fins a savoir la projection holographique d'une flotte entière, procédé obsolète et éculé, mais qui fournissait toujours son lot de surprise .Et l'on repartit dans de grands éclats sonores.

Plus tard, les esprits s'étaient calmés.
Les Kzintis, père et fils conversaient avec Odel qui vraisemblablement avait du se sevrer d'épice, n'ayant pas toucher une once de nourriture.
Bro' Holkz fixait l'immensité de l'espace. Ses immenses yeux balayaient l'horizon constellé allant du système d' Oalys et ses trois soleils aux astres noirs d' Alg wuduul aux confins du monde connu. Au devant trônaient les rosaces de Kemperer, leur destination, là ou le poids de l'Hégémonie se faisait plus discret, ou l'on pouvait trouver des zones de non-droit accueillant les bannis, criminels et aventuriers de toute sorte.
Aedena, Ol-Thak et Kra'Ha aux commandes de pilotage préparaient leur stase de sommeil en programmant le générateur de saut quantique, vers Ecchus Prospero, fief des rebelles du Front Kobol Libre. Ils s'y fondraient dans la masse populeuse.
Le voyage serait long puisque 16 années-lumière devaient être parcourus soit onze semaines en temps universel Kobol.

Chacun rejoignit sa couche de survie pressurisée, installa les sondes neuronales et programmèrent le champ de stase anti-G pour accroître sa propre sécurité et être paré a l'éventualité d'un changement de gravité.
Le mécabot-pilote, après quelques vérifications lança la procédure d'Hyperespace.
L'Hélioptère décèlera, se retourna, s'axa sur sa trajectoire prédéfinie, plana quelques minutes et accéléra.
Au sein des trois moteurs arrières, les macrotomes de deutérium et d' épenthium se frappèrent les uns contre les autres, et implosèrent, déclanchant leur fusion. La température au moment de l'allumage grimpa à sept millions de degrés kelvins en dix-huit nanosecondes, propulsant les particules chargées en une énergie libérée et pulsée créant les conditions d'hyperespace.
L'horizon étoilé se tordit subitement et l' hélioptère prit le large.

LECON NUMERO 3 - Ethnologie et techniques

De la propulsion Hyperespace et du saut quantique, l'homme civilisé la tenait du Kzin, la première race d'êtres supérieurs à la sienne qui lui fit permit de rencontrer. Alors que l'humanité avait acquis la connaissance des propulseurs à fusion nucléaire, l'espace s'était élargi au delà du système solaire. Mais il fallait encore six mois terrestres pour atteindre Saturne et plus de huit ans pour Pluton. Certains colons avaient pu, outre Mars, Titan et Europe, sur une échelle de seize a soixante années de voyages, élevé des mégapoles précaires sous cloches sur quelques planètes arides et désolées d'Alpha du Centaure. Ce qui ne les rendaient pas autosuffisants mais dépendant d'échanges terrestres. Des civilisations s'écroulèrent ou régressèrent, transformant la glace des pôles pour subsister et pratiquant une agriculture anarchique soumise à des cycles climatiques rudes et suivants les révolutions astrales.
Quand l'Homme commença à acquérir la technologie ionique pour franchir les étoiles et diminuer de trois quarts la durée des voyages stellaires, les kzintis propulsaient déjà leur flotte à l'aide de polariseurs gravifiques.
Lorsque le premier groupe d'explorateurs kzintis atteignit Catalina, ville colonie sous bulle de Prima Bêta de Centauri, ils découvrirent une population exsangue, des êtres misérables abandonnés des instances terrestres, qui les prirent pour des dieux et se soumirent rapidement a leurs autorité jusqu' a l'arrivée d'une délégation des Nations Unies Universelles. Chaque race découvrit qu'elle serait désormais dépendante de l'autre. Le Kzin transmit le savoir quantique et son application, le saut spatial tandis que l'humain lui apprit les techniques de terraformation réussies en d'aucune mesure sur Mars, Titan, Europe et Ares du Centaure.
Les deux races humanoïdes avaient besoin d'expansion, la Terre n'étant plus qu'un habitat dévasté par un chaos climatique ou l'air n'était respirable que grâce aux implants de filtrage pulmonaire ; le système de Ka La Shayud , coté Kzin, voyait peu à peu son soleil se mourir.
Preuve de bonne volonté, on apprendra quelques décennies plus tard, la relation fusionnelle entre le Kzin et l' Homme, qui changera à jamais l' Histoire humaine et balayera tous les idéaux millénaires (…mais ceci est une autre histoire et sera développé plus loin…)

De leur sommeil stasique, nul ne se doutait qu'à cet instant leur destin à tous allait être bouleversé, les événements en cours les y forcèrent.

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De gauche à droite, Kra'Ha (Eolheam), Gonduldir (Kzin), Ol'Takh (Tharsian), Odel Korodoline ( Paléo-térrien) et Ganëal Asturias (Humain)

Episode 5

Trois semaines de sommeil stasique plus tard, ces événements tragiques conduirent les peuples fédérés de l’Hégémonie à s’entre-déchirer jusqu’ au point de non-retour.

Après un siècle d’existence, dont quarante années au moins où peu de citoyens purent vivre normalement sans elles, les Hautes Maisons Hégémoniques, y compris Tau Ceti Central et tous leurs canaux de communication et d’accès cessèrent tout simplement d’ être.

Les différents fronts séparatistes et mouvements terroristes s’étaient après d’après et longues négociations s’étaient finalement unis par un seul et même désir nihiliste ( les Néo-Trotskistes Titans, le front populiste de Kabalar, Eugénisme Tharsian, les Jihadistes Ygdahliens, Action Martienne, le L.F.K, Renouveau Kzin ,
L’armée loyaliste Eohleam ainsi que le Consortium refondé des pirates négriers).
Après avoir piraté les réseaux de l’infosphére et saboté les accès aux portes de distranslation, ils plongèrent 327 milliards d’individus dans l’isolement de leurs planètes respectives, laissant libre cours aux aspirations personnelles d’individus ou de groupes qui débarrassé de leur tuteur séculier, prirent la course au pouvoir.

Sur la plupart des mondes, le mot chaos acquis une nouvelle dimension. Des familles entières furent séparées par l’arrêt des portes dis-trans, un fils se retrouvant en temps AL à vingt ans de voyage de son foyer d’origine ; des peuples ou des cités encore sous cloche dépendant du commerce des ressources primaires se retrouvèrent sans eau ni énergie ; les touristes et les marchands devinrent des exilés, les exilés d’une race devinrent des parias pour une autre.

La majeure partie de l’économie de l’empire Hégémonique disparut avec l’arrêt subit de l’ Infosphère.Mais pour la plupart des gens la dépression qui s’abattait sur eux comme une tornade n’était qu’un détail mineur, toute la machinerie économique de la vie quotidienne s’arrêtant en crachotant fit place aux antagonismes et au souffle de la guerre.

Il y eut des émeutes, des révoltes et des massacres.
Lupus Lunis se déchira comme un loup dévorant ses entrailles.
La nouvelle Mecque connut les spasmes du martyre.

Ka La Shaykh, après avoir célébré son autonomie, pendit haut et court plusieurs milliers d’anciens fonctionnaires de l’hégémonie, brûlant et pillant les administrations étatiques.

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Nueva espéranza connut également des déchaînements mais de liesse. Des centaines de milliers de descendants des Premières familles Paleo-Terriennes envahirent les îles mobiles pour en chasser les étrangers, essentiellement Tharsians qui avaient pris le contrôle d’une grande partie de leur planète, creusant années après années le gouffre entre pouvoir et population. L’on vit une flotte coloniale tharsianne poussée a l’exode, fuir des archipels.

Sur Galead Lunis régnèrent guerre civile et confusion suite à une révolution orchestrée par une quelconque secte, si fanatique qu’elle lâcha sur les populations des armes bactériologiques contenant maladies a rétrovirus et vecteurs de mutation génétique.

Sur Yggdrasill, il y eut une brève chasse aux sorcières suivie par la victoire du Front populaire Eolheam au parlement mondial. Sur cette planète froide ou le soleil ne se levait que tous les cinq jours, l’épuration ethnique en fut facilitée.

Sur Qôm Yggdahl, autre planète Eolheam, un ayatollah intégriste auto promu, surgi du désert, rallia cinq cent mille partisans et balaya en quelques heures le conseil intérieur. Le nouveau gouvernement révolutionnaire restitua le pouvoir aux mollahs, reculant les montres de trois mille ans. La foule manifesta sa joie par une chasse aux humains et kzintis.

Caprica vit l’avènement des conservateurs du Paleo-Christ qui rétablirent l’inquisition et inscrivit l’usage de la torture dans la nouvelle constitution kzinti.

Omidia de Sagittarius disparut purement et simplement des cartes stellaires. Les dizaines de charges nucléaires déposés au fond des puits de terraformation et déclenchées au même instant réduirent la colonie Kzinti en poudre. La lumière dégagée se vit jusqu'à Aecanthya aux bordures des frontières.

Mars, première colonie humaine mais heureusement la plus excentrée ne connut quant a elle que peu d’incidents, si ce n’est l’explosion du barrage de pavonis Mons qui rasa les grandes villes côtières de Valles Marineris. L’autosuffisance et la longue tradition autonomiste générée par les différents conflits avec la Terre réussirent à maintenir un équilibre économique, repliant quand même les martiens sur eux-mêmes.

Europe , abandonnée depuis des siècles du fait des différentes vagues de vents solaires, vit affluer des milliers de vaisseaux qui déversèrent exilés et expatriés sous la bulle de confinement de Novossibirsk, unique cité rescapée et encore viable et dont l’infrastructure permit d’y instaurer une économie autonome.

Enfin sur Kobol, des continents entiers brûlaient et le ciel était recouvert d’un épais nuage de cendres. A Tau Ceti Central, siège du pouvoir, des finances, des affaires et du gouvernement, l’Hégémonie s’écroulait comme un fétus de paille.

Partout l’espace se remplissait de vaisseaux coloniaux, de navettes de secours, de destroyers militaires récupérant les réfugiés.

Des populations entières humaines, Kzintis, Eolheams ou Tharsiannes s’entredéchiraient laissant la rage et la furie du désespoir brouiller leurs sens communs. Toute éthique, morale ou principe étaient balayés.
Des millions d’êtres prirent la route de l’exode fuyant la folie des hommes.

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Arrachée aux flammes d’ Omidion, la petite flottille Kzintis forte d’une dizaine de chasseurs et de deux gros transports miniers , rentra ce jour de Mayoral en contact avec l’Hélioptère . Affolés et paniqués à l’idée d’une confrontation, les occupants constitués de familles éplorées, de religieux désemparés et de commerçants soucieux de préserver les quelques biens qui avaient pu être sauvés de la dévastation, ordonnèrent à leur chasse de se lancer à l’assaut du vaisseau errant.

Les premiers missiles photoniques furent fatals au propulseur latéral arrière, et à une partie des cellules de stase dont celle de Baluldir qui se désintégra sous le choc. L’équipage sortit brutalement de sa stase, réveilla par l’impulsion d’Adrénaline d’urgence, et s’afféra rapidement au sauvetage de la navette.

Odon, au poste de commande prit le relais du Mécabot dont les circuits internes grillés sous l’onde de l’arc électrique, n’étaient plus d’aucune utilité

Ol’ Thakk, à ses cotés, réussit tant bien que mal à maintenir l’appareil, subitement parti en vrille. A l’approche de la stratosphère de la planète la plus proche, Ulud Kemper, colonie de Procyon, le fuselage commença a flamber sous la poussée.

L’hélioptère redressé finit sa course et s’écrasa sur une plaine glacée, déchirant toute la coque externe inférieure.

Par le plus grand des miracles, les survivants s’en sortirent avec quelques égratignures et un fémur brisé pour Aedena. Remis du choc, on pleura Baluldir et lui rendit hommage par le livre de Kreos, son corps n’ayant pu être incinéré, disparu aux confins de l’espace.Livrés a eux même, sans secours, la petite troupe s’organisa un campement de fortune aux abords de l’épave de leur vaisseau et décidèrent d’organiser leur survie…..

Invité

C'est trop beau effet Zaraki 1

J'adore trop tes images de rp Odon ! Tu trouve tous ca ou??

Episode 6

Témoignage d’ Odon tiré des Mémoires Glacées d’Ulud

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Nous étions mes compagnons d’infortune et moi-même, voués à une survie précaire, isolés sur Ulud Kemper, astéroïde froid de la ceinture de Procyon.
J’avais pris l’habitude de tirer une sorte de gaieté de l’ironie de notre position, sorti d’un cachot sombre d’un vaisseau amiral pour finalement se retrouver sur une prison a ciel ouvert sans possibilité d’en repartir suite au crash de notre croiseur Tharsian.
Deux années Kobole s’étaient déjà écoulées soit dix-huit révolutions de Sol Primus, les journées monotones s’enchaînant à un rythme lancinant.

Apres le crash de notre hélioptère, ils nous avaient fallu s’organiser, monter un campement digne de ce nom avec les morceaux épars du fuselage et les quelques cellules de stases restantes qui formaient un abris sur et solide.
Une des balises de secours avait pu être enclenchée, mais nous savions que cet astre était isolé du reste de l’hégémonie puisque excentré d’une part, aux confins des mondes connus, et que les vents magnétiques pouvaient rendre le message de détresse incompréhensible.

Le moral était bas chez chacun de nous. Gonduldir pleurait son père, Odel s’enfermait dans une catatonie poussée par le sevrage de l’addiction de l’épice, Bro’Olkz avait, après quelques semaines passées en notre compagnie, purement et simplement disparu.
Seul Olth’akh réussissait à garder un optimisme à son égal, prouvant une fois de plus qu’aucune situation n’était insurmontable.

Ulud n’était pas un îlot inhabité mais les indigènes que nous croisions, colons civilisés revenus a l’état sauvage puisque abandonnés par l’administration centrale capricane après la deuxième guerre nanique, nous réservaient un accueil des plus hostiles.

Nous subissions quotidiennement harcèlements, attaques et sabotages, et trois des membres de notre équipe avaient déjà été blessés. Fort heureusement nous ne déplorions aucunes pertes dans nos rangs mais à chaque échauffourée nous laissions derrière nous cadavres et agonisants.
Cela m’amenait à considérer les plus horribles crimes que je pouvais commettre au nom des miens et des quelques biens misérables qui nous restaient et au nom d’une survie précaire. Quel genre d’autodiscipline devait-on s’imposer pour se forcer au vice, à l’encontre de sa propre nature ?
Mes méditations devenaient de plus en plus complexes et irréelles, mais peut-être servaient elles à m’occuper l’esprit pour ne pas trop songer à un désagréable présent, surtout qu’en d’autres lieux, l’Hégémonie se déchirait en des guerres intrinsèques et raciales.

Nous formions étonnement une communauté rare en cette ère troublée, puisque Tharsians, Kzintis, Eohleams et Humains cohabitaient dans ce campement.
Bien sûr, nous formions la lie de nos sociétés respectives puisque criminels de droit commun ou de guerres, maintes fois condamnés ; excentriques et psychotiques alimentant leurs folies ordinaires, et moi-même évadé et recherché par les hautes instances.
Nous tentions d’y créer une harmonie suggestive sur le modèle historique de l’Hégémonie et des préceptes D’ Otaar Fatlanys, le grand Initiateur.
Quelques tensions subsistaient puisque Olth’akh, mon ami Tharsian, et Kra ha, le fidèle Eohleam se reprochaient mutuellement chaque incidents, mais en venaient rarement aux mains.

Ils nous fallaient de toute manière trouver quelques moyens de s’échapper de ce monde incivilisé ou chaque lever de soleil furtif - soit dit l’équivalent de 3 heures paléo terrestres était insupportable à qui ne porterait des polariseurs néons adaptables à cette lumière ; ou chaque tempête de glace azotique voyaient s’élever des vents atteignant en hiver plus de 300 km/heure, ou le sol meuble et corrosif sans protection plombée sur la majeure partie continentale de l’astre, recelaient maintes et maintes pièges et prédateurs comme les Grands vers d’Oddogh, avides de chairs humaines, comme d’ailleurs les rares tribus indigènes dont les membres s’aiguisaient les dents pour plus de facilité a nous croquer et qui s’acharnaient à nous poursuivre.

Abandonnant le campement, nous nous étions enfoncés à l’orée des grands arbres enneigés, Ebeliums et Altiquantorius géants dont la cime touffue,nous préservaient de cette lumière mais nous plongeait dans un environnement ou la pénombre était omniprésente ce qui rendait notre progression hasardeuse.
Nous allions passés quelques trois mois parmi ces arbres, ces fougères urticantes, déjouant les pièges dressés sur notre chemin, la guérilla indigène se faisant de plus en plus oppressante.

La nourriture se faisait rare, toutes les portions spatiales et les pilules coupe-faim étant épuisés, nous nous exercions à a la chasse chacun à sa façon. Odel posait des nasses confectionnées avec un savoir rare, ce qui lui valut quelques railleries. Mais déposées aux lits des rivières elles purent emprisonner quelques pescatilium dorés à la chair tendre mais amère. Kra’ ha chassait à la fronde, ce qui n’était pas une mince affaire avec toute cette végétation. Aedena et moi-même rabattions quelques caprins des neiges a force de cris effrayants et douteux , qui nous amenaient a chaque fois a reconsidérer le sérieux de la situation mais nous faisaient irrémédiablement pouffer de rire. Un soir d’Octoberon, l’on entendit ce cri de victoire propre aux Tharsians, proche du feulement d’un félin lorsqu’ après avoir abattu au maser photonique un Aharitis solitis , Olth’akh nous ramena 10 mètres de viande à découper.
Il s’en suivit un festin des plus picaresque.

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Nous progressions lentement, jour après jour, mois après mois vers l’équateur d’ Ulud Kemper, et perdions progressivement tout espoir de retour.
L’hiver et sa monotonie se poursuivaient
Au bout de quelques mois, nous émergeâmes enfin de la forêt sur un paysage froid et désertique mais ou ça et là nous trouvâmes des vestiges d’habitations indigènes mais véritablement civilisé.

Nous nous trouvions à quelques pas d’une ancienne cité en ruine.
Les broussailles et les arbres qui l’envahissaient n’avaient pu dissimulé le tracé de l’agglomération. Les immeubles effondrés et calcinés étaient encore visible.
Les ouvertures dans les rares murs toujours debout et branlants et les éclats de verre jonchant le sol indiquaient l’emplacement qu’avaient occupé de grandes fenêtres vitrés. La régularité des surfaces était extraordinairement semblable aux structures des grandes tours d’habitation que nous avions pu connaître au sein des grandes cités de l’ Hégémonie.
Cette cité avait du en faire partie , mais une catastrophe , un cataclysme ou tout simplement l’Homme l’avait détruite. Ca et la des traces de civilisation , de techniques et d’infrastructures du 23eme siécle.
Nous venions apparemment de découvrir Hévaltar, l’ancienne cité paléo-terrienne autrefois si vivante mais délaissé par l’Hégémonie au fil des siècles.

» Odon d'Olsimar, sa vie, son oeuvre...